3.7.2. La Lune dans les Signes de Feu

Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur la position de la Lune dans les Signes de Feu, c’est-à-dire le Bélier, le Lion et le Sagittaire. Si nous nous souvenons des mots clés que nous avons pu forger en son temps pour les trois Signes, respectivement: le combattant, le vainqueur, celui qui transmet les acquis qui suivent le fait d’avoir su surmonter les obstacles1, nous avons maintenant devant nous: le querelleur, l’assoiffé de victoires et le l’obsédé de la transmission2, dans tous les cas un état qui n’appartient pas à la nature morale de l’Homme, mais qui doit être justifié – c’est-à-dire traité de telle manière que le natif puisse en prendre consciemment le contrôle et la responsabilité – par celle-ci en raison de la nature du Signe dans lequel se trouve le Soleil.

La Lune crée ainsi pour tous les Hommes une sorte d’alibi moral, qui pèse sans doute le plus lourd dans la catégorie du Feu, car il apparaît ici sous le masque de la moralité elle-même. Dans les Signes d’Air, cet alibi prend la forme d’un détachement de tout ce qui est intellectuel, dans les signes d’Eau de tout ce qui est sentimental et dans les Signes de Terre de toutes les tendances d’activité du domaine de responsabilité de l’Homme, à qui incombe désormais la tâche de diriger tout cela dans sa ligne morale et finalement de le sanctionner.

3.7.2.1. LA LUNE EN BÉLIER

Nous commençons par la Lune en Bélier: le querelleur. On pourrait résumer par cette expression ce qui, par opposition à la nature Solaire du natif Bélier, apparaît comme l’addiction de la nature Lunaire dans ce même Signe. Rappelons les caractéristiquesspécifiques du Signe du Bélier: la puissante poussée de la volonté vers l’extérieur, qui veut franchir tous les obstacles, est prête à se heurter à ceux-ci plutôt que de faire des concessions à leur égard, ennemie de toute tiédeur, dotée d’une audace qui ne recule devant rien, un précurseur qui ouvre de nouveaux chemins pour lui-même et pour les autres, créant au milieu des fourrés des sentiers qui n’existaient pas avant lui, sans tenir compte d’un quelconque avantage de nature matérielle, n’ayant qu’un but idéal en tête, ne reconnaissant aucun but réellement atteint, mais en fixant toujours un nouveau, guide ou séducteur dans le bien et le mal, avec la foi indestructible en une mission, au nom de laquelle le petit et [453] l’insignifiant ne doivent pas être épargnés s’ils se mettent en travers du chemin du plus grand et du plus important, et enfin – là où cela semble être le chemin le plus court – ne reculant pas devant le mensonge et le crime, etc. Toutes ces caractéristiques, lorsque la Lune assume le rôle de transmetteur du rayonnement du Bélier, ne seront présentes qu’à l’état de latence, mais même dans cet état, non pas en tant que tendances morales, mais en tant que tendances maniaques moralement indifférentes, qui ne se réveillent de leur latence que lorsqu’on les « excite« , lorsqu’une attaque se produit de l’extérieur et qu’elle frappe d’une manière ou d’une autre la conscience morale du natif, qui est chez elle dans les régions du Zodiaque où son Soleil a la sienne. Mais alors, toutes les énergies de la disposition à l’attaque et de l’absence d’inhibition entreront en scène pour être mises au service d’une défense maniaquement excitée. Nous rencontrerons cette défense belliqueuse dans les quatre domaines physique, psychique, intellectuel et moral, mais avec une sensibilité toute particulière dans le domaine qui correspond à la position du Soleil:

  • Dans le domaine physique, cette disposition à se défendre se rapporte d’abord au corps. Celui-ci ne supporte pas qu’on s’approche trop près de lui, il est déjà tellement sensible à la place qu’il occupe, d’un point de vue purement physique, qu’il considère déjà tout rapprochement trop lointain comme une tentative de le supplanter.
  • Un état d’esprit similaire se manifeste dans le domaine psychique. Même lorsque le natif avec la Lune en Bélier ne se croit pas lésé dans ses intérêts sentimentaux, la querelle reste cependant cachée; mais s’il se voit blessé, il est alors immédiatement prêt à répondre à chaque blessure par une autre plus violente.
  • Sur le plan intellectuel, nous rencontrons ici une capacité d’assimilation à la mentalité étrangère remarquablement faible; il peut facilement arriver que la pensée étrangère, de nature différente, soit déjà considérée comme une insulte à la sienne, comme si la demande de penser autrement contenait le reproche d’une infériorité intellectuelle ou morale.
  • Sur le plan éthique, nous rencontrons ici des phénomènes d’intransigeance tout à fait semblables.

Ne rien se laisser faire, préférer en toutes circonstances être un marteau plutôt qu’une enclume, tel est le principe de vie que représente la Lune en Bélier.

Nous devons maintenant relier la position de la Lune en Bélier aux douze positions zodiacales du Soleil.

Les brèves esquisses qui suivent ne sont pas destinées à être considérées comme des images de caractère [454] ou même comme des résultats de la fusion des deux natures du moi dans l’Homme, dont la spécificité en tant que nature Solaire et Lunaire reste notre tâche réelle et la plus importante à décrire de manière aussi détaillée que possible et à décrire dans des représentations individuelles.

Mais ce qui doit constituer le véritable but des 144 brèves présentations des combinaisons des positions du Soleil et de la Lune qui suivent, c’est la description de la situation psychologique dans laquelle l’Homme se trouve tout d’abord sous l’influence des sections du Zodiaque dont le rayonnement lui est apporté par les deux Luminaires célestes, placé dans le combat évolutif entre la contrainte héréditaire et l’impulsion de liberté morale, cherchant son chemin de l’ambivalence à l’unité de son être. Ce combat évolutif doit être mené indépendamment du fait que l’Homme à qui il a été imposé se trouve encore à un niveau inférieur ou supérieur (tourné vers son moi existentiel vs son moi essentiel), qu’il soit riche ou pauvre, beau ou laid, bon ou mauvais, savant ou ignorant, important ou « insignifiant »… . Peu importe aussi que les manifestations de sa lutte pour le développement se manifestent dans les choses petites et mesquines ou dans les grandes et les « importantes ». Quelle que soit le niveau d‘évolution de l’individu, son véritable moteur reste le frottement intérieur entre les deux natures du moi.

Or, la ligne de démarcation entre le haut et le bas, donnée par l’Ascendant, participe à cette évolution en tant que facteur essentiel, dès que celle-ci commence à s’éprouver face aux réalités de la vie et à leur insertion dans le champ de travail terrestre. Si nous ajoutons à cela que les autres Planètes contribuent aussi – même si ce n’est qu’indirectement – à modeler l’essence de l’être humain dans la mesure où le degré d’intensité de ce frottement est considérablement modelé, aggravé ou aussi atténué par leurs relations d’aspect avec les luminaires célestes, il devient alors clair que les petites esquisses suivantes ne peuvent contenir que le plus général de l’expérience de frottement entre les deux figures du moi. Ce n’est que dans ce sens qu’elles doivent et peuvent être comprises.

  1. SOLEIL en BÉLIER (dans certaines circonstances, une position de Conjonction): Si la disposition primaire du Bélier s’ajoute aux caractéristiques du querelleur décrites ci-dessus, toutes les particularités de la nature du Bélier s’exacerbent à un point tel qu’il est particulièrement difficile pour le natif de trouver le chemin de l’autocritique, de sorte que sa vie est faites de bousculades, qu’il les donne ou qu’il les reçoive. On fuit le regard dans le miroir et on préfère faire porter la responsabilité de tous les malheurs aux autres plutôt qu’à soi-même.
  2. [455] SOLEIL en TAUREAU: Une position étrange, chaque Luminaire est placée dans le Signe d’Exaltation de l’autre et veut l’influencer dans son sens. Les tentations de la part de la seconde nature ne servent qu’à faire ressentir la première d’autant plus intensément dans son opposition à la seconde et vice versa. On ressent le tragique des chaînes de son attitude conservatrice de base (héritage). L’expression « faiblesse irritable » pourrait peut-être caractériser au mieux cet état d’âme.
  3. SOLEIL en GÉMEAUX (dans certaines circonstances se forme Sextile): Le chercheur, le tentateur, le sceptique et le critique est ici encouragé par la position de la Lune dans ses efforts pour suivre simultanément différentes voies spirituelles, et il poursuit chaque fois la nouvelle direction prise avec toute son énergie, comme s’il s’agissait de la seule direction possible. La vérité d’hier s’efface devant la force de celle d’aujourd’hui. Dans le cas du Sextile, il est plus facile pour le natif de trouver une direction de développement par laquelle les deux composantes de l’ego sont amenées à un plus haut degré de perfection et à un effet global plus harmonieux. Cela vaut également pour les tous les cas suivants de position sextile ou trigone.
  4. SOLEIL en CANCER (dans certaines circonstances se forme un Carré (cf. voir cas 16): Ici, on entre à nouveau dans un état où, comme le Soleil en Taureau, on souffre fortement de la prédisposition primaire; la sensibilité psychique devient facilement une source de souffrances qui ne peuvent pas être apaisées par l’agressivité de la nature lunaire. L’inversion singulière des champs d’action naturels des positions respectives du Soleil et de la Lune peut conduire à une désorientation psychique, à partir de laquelle se développe une tendance à se sentir hautement responsable de tous les dérapages et des conséquences qui en découlent, de sorte qu’il en résulte une forme de « souffrance de son propre être », qui ressemble à un acte de repentir secret, qui retourne sa force contre son propre moi d’une manière étrangement hostile; c’est ici que naît si souvent la tendance à se faire du mal, si bien identifiée par Freud, comme l’expression d’une protestation morale subconsciente de la première nature contre la seconde.
  5. SOLEIL en LION (dans certaines circonstances se forme un Trigone): Une position harmonieuse (le Soleil dans son propre Signe, la Lune dans le Signe d’Exaltation du Soleil), car ici la nature Solaire victorieuse ajoute à la belligérance de la nature Lunaire le calme supérieur d’un optimisme vital qui inclut dans son programme de vie la joie du bonheur d’autrui. Les lances qui sont rompues ici servent à la défense contre tout ce qui serait susceptible d’assombrir la vie.
  6. [456] SOLEIL en VIERGE: Les tendances agressives données par la position Lunaire sont ici reléguées en position de défense et servent à repousser soigneusement tout ce qui est reconnu comme malsain et nuisible parce que ne se situant pas dans la direction de sa propre nature. On pourrait parler, par opposition à la « faiblesse irritable », d’une prophylaxie irritable, pour laquelle le coup d’épée, qui représente soi-disant la meilleure parade, n’apparaît comme l’ultima ratio, le coup que l’on porte que dans les cas extrêmes.
  7. SOLEIL en BALANCE: Il peut y avoir ici une position d’Opposition qui ressemble à l’inverse de la Pleine Lune pascale. Le penchant de lu natif de la Balance pour la contemplation, son sens de la beauté et surtout son aversion pour toute intervention active se voient confrontés à une disposition qui menace la tranquillité mentale et entraîne les plus fortes tentations morales, qui le mettent assez souvent dans la situation de se « laisser emporter » une fois de plus et de devoir regretter ensuite d’avoir été infidèle à sa première nature. La situation qui se présente ici est d’autant plus difficile que le Soleil est en Balance, c’est-à-dire en Opposition à son signe d’Exaltation, se présente avec une énergie considérablement affaiblie, ce qui expose particulièrement le natif aux tentations d’abandonner la sérénité de sa nature première à son propre détriment.
  8. SOLEIL en SCORPION: Le Soleil est dans le Signe de Chute de la Lune (le Scorpion est le Signe opposé au lieu de l’Exaltation lunaire [Taureau]), la Lune dans le Domicile du Soleil. De la prédisposition primaire du Scorpion résulte ici une forme particulière de belligérance: « la jalousie » au service de son propre besoin de puissance psychique; dans la guerre de la vie, on est son propre général, qu’il est difficile d’amener à tolérer un rival. Cette constellation a un effet d’autant plus durable qu’elle relie les deux Signes qui sont sous la Maîtrise de Mars.
  9. SOLEIL en SAGITTAIRE (dans certaines circonstances se forme un Trigone): Ici aussi, il y a une tendance à s’énerver, non pas pour ses propres intérêts de pouvoir, mais pour les idées de moralité et pour l’idéal moral, associée à une sévérité confinant à l’intolérance dans le jugement moral des autres.
  10. SOLEIL en CAPRICORNE (dans certaines circonstances se forme un Carré [cf. cas 19]): Le Soleil se trouve dans le lieu d’Exil de Lune. La nature lunaire perturbe ici le travail patient et déterminé du natif du Capricorne par des impulsions de hâte et d’impatience et se fait sentir sous la forme d’une ambition tourmentée, pour laquelle la gloire et [457] la reconnaissance sont souvent plus importantes que l’œuvre entreprise. Mais la première nature s’efforce toujours de s’imposer avec toute la ténacité et la conscience de l’objectif qui lui sont propres, afin de restaurer ce que la seconde corrompt ou même détruit.
  11. SOLEIL en VERSEAU (dans certaines circonstances se forme un Sextile): Soleil en Opposition à son Domicile. La tendance du natif du Verseau à dissimuler l’idée de l’unicité et de la noblesse spirituelle de son être pousse la seconde nature à jouer le rôle de défenseur hypersensible de la première. Ce qui naît ici, c’est une sorte de stoïcisme vital derrière lequel se retranche la rigidité d’une singularité spirituelle tout à fait intransigeante.
  12. SOLEIL en POISSONS: Les forces de la nature Lunaire sont au service d’une disposition primaire appelée à souffrir, à se sentir affectée, qui est difficile à concilier avec la « belligérance », car celle-ci doit maintenant servir à une défense acharnée de l’honneur « Poissons », qui présente dans ce cas une sensibilité particulière à tout ce qui pourrait être interprété comme une atteinte brutale à la nature de l’âme, qui a tant besoin de protection et de ménagement, qui est éternellement enfantine, innocente, compatissante et prête à se sacrifier. Il ne s’agit pas ici d’une faiblesse irritable, mais plutôt d’une prophylaxie de l’âme irritable, mais qui arrive toujours trop tard.

3.7.2.2. LA LUNE EN LION

Le Lion était pour nous le Signe du vainqueur. Laissons passer brièvement devant nous les caractéristiques donnée à ce Signe de Tamas de la Qualité Feu, le Signe de la plus forte affirmation de la vie, de la joie originelle de la vie et de l’existence et du bonheur intérieur reposant dans cette existence, lié à la conscience constante non seulement d’avoir en soi la source de ce bonheur, mais aussi de le laisser déborder sur les autres. Rappelons également d’autres caractéristiques de la nature du Lion: le sentiment de soi et la fierté, ainsi que le sentiment de liberté d’une grande indépendance d’esprit vis-à-vis de l’entourage, qui n’est utilisé que pour le faire participer à son propre bonheur, et tout particulièrement l’attitude face à la vie, qui est insensible à tout ce qui est noir, sombre et malsain, mais d’autant plus ouverte à tout ce qui est lumineux, joyeux et beau. Pensons aussi à la réticence qui existe toujours à descendre dans les profondeurs des conflits psychiques, parce que le regard clair qui regarde par-dessus ces abîmes [458] est prêt à voir, plutôt que ses tourments, la joie du vainqueur après la fin de la lutte psychique; la compassion supérieure pour les Hommes d’un autre genre qui se consument dans les combats de l’âme, la générosité qui glisse facilement sur les faiblesses d’autrui, mais aussi sur les siennes propres, et enfin la philosophie de vie singulière, tout à fait ensoleillée, que nous avons pu décrire comme une sorte de compromis entre le stoïcisme et l’épicurisme. Rappelons encore l’accessibilité reconnaissante à toute louange et flatterie, etc.

Si nous appliquons à la seconde nature de l’Homme tout ce qui a été dit précédemment sur le Signe du Lion, nous arrivons à nouveau à un type particulier d’addiction, que nous pouvons qualifier au mieux de mal de vivre, par opposition à la joie de vivre ou à l’affirmation de la vie. Ce mal de vivre imprègne tous les domaines de la vie comme un memento vivere permanent et rend insatiable tous les plaisirs du corps, de l’âme et de l’esprit. Ainsi, la nature lunaire se révèle être un correctif gustatif essentiel de toutes les médecines amères de la vie, apte à rendre la vie plus « douce » que n’importe quel travail. Il n’est pas étonnant qu’il soit facile de devenir populaire avec cette disposition, car l’insouciance qui l’accompagne, même si elle n’est instillée aux autres qu’à doses homéopathiques, agi3.7.2.2. LA LUNE EN LIONt comme le vin qui brise les soucis. De même que la joie de vivre et d’exister de la nature Solaire du Lion se transforme en mal de vivre ou en légèreté lorsqu’il s’agit de la Lune, la dignité orgueilleuse se transforme en mal de s’imposer, la victoire en attachement au geste du vainqueur, l’ouverture à tout ce qui est lumineux, joyeux et beau en désir de se prélasser dans tout ce qui répand lumière, éclat et chaleur, ce qui comprend aussi le fait de se prélasser dans l’éclat de personnalités importantes ou célèbres; le désir d’être loué et apprécié, la vanité apparaissent sous la forme plus douce d’une tendance plus chronique à cela, le pouvoir de donner du bonheur, comme la soi-disant « convivialité ».

Nous allons maintenant relier la position de la Lune en Lion aux douze positions du Soleil.

  1. SOLEIL en BÉLIER (dans certaines circonstances se forme un Trigone): Il existe une confiance en soi très développée, une forte croyance en sa propre force, ainsi que le désir d’en faire prendre conscience aux autres; le natif n’est pas enclin à mettre sa lumière sous le boisseau ou à se laisser évincer par les autres, il prend volontiers ce qui lui est dû et est toujours prêt à l’exiger, ce n’est pas un renonçant; sa grande confiance en lui ne l’empêche pas d’aimer la gloire et les applaudissements; mais il évite de se critiquer lui-même; il supporte encore moins d’être critiqué par les autres et ne souhaite pas voir ses faiblesses mises à nu.
  2. SOLEIL en TAUREAU (parfois se créé un Carré [cf. cas 20]): C’est ici que naît la tendance à dépasser un peu les limites fixées par la première nature, à vivre pour ainsi dire au-dessus de ses moyens et à emprunter à long terme à l’optimisme vital de la nature Lunaire, afin de prolonger tant que faire se peut le billet à ordre du bonheur et de maintenir toujours en vie l’apparence d’une sorte d’art de vivre épicurien.
  3. SOLEIL en GÉMEAUX (dans certaines circonstances se forme un Sextile): La disposition critique donnée par la position du Soleil s’empare aussi de la seconde nature, si vitale, de sorte qu’apparaît ici le paradoxe, tout à fait dans l’esprit du caractère des Gémeaux, de pleurer dans le bonheur et de rire dans le malheur, ou de capituler devant la seconde nature pour prendre la fuite dans la superficialité et l’élever au rang de philosophie de vie.
  4. SOLEIL en CANCER: Une étrange permutation des lieux planétaires naturels: la Lune dans le Domicile Solaire et le Soleil dans le Domicile Lunaire. Le caractère du natif oscille entre l’affirmation de la première et de la seconde nature, de sorte qu’il y a une tendance à former les deux de manière égale et à ne pas laisser la lutte réciproque pour la prééminence aboutir à une décision aussi longtemps que possible. Le fait que le Soleil et la Lune signifient en même temps des caractères sexuels au sens de Weininger conduit à un affaiblissement considérable de leurs polarités. Dans l’introspection, cela se traduit par une masculinisation du féminin et une féminisation du masculin, ce qui crée une sorte d’équilibre intérieur apparent, qui est même souvent ressenti comme agréable, mais qui entrave le développement. Le pessimisme (Eau) et l’optimisme (Feu) participent également à la construction de l’attitude face à la vie. La première nature attire l’attention du natif sur tout ce que la seconde veut ignorer. On peut s’attendre à ce que cette position donne une forte capacité d’adaptation à la diversité des relations avec l’environnement; il est facile de faire parler tantôt sa nature Solaire, tantôt sa nature Lunaire. Cela peut finalement conduire à un large brouillage de l’image du caractère. [460] « On ne sait pas si on est un homme ou une femme », aura coutume de dire le langage populaire.
  5. SOLEIL en LION (dans certaines circonstances en résulte une Conjonction): Une position extrêmement forte qui fait apparaître la nature du Lion à l’état pur. Elle confère les caractéristiques de la « grandeur » de l’être en liaison avec tous les signes d’un contentement digne de soi-même qui, ici aussi, frôle durement l’absence de critique. Il y a quelque chose de « royal » dans l’attitude du natif, qui a une forte tendance à utiliser des superlatifs de toutes sortes – c’est comme s’il vivait la vie dans une sorte de « Pluralis majestacis« ; la tendance aux exagérations ornementales sert le désir de donner à tout ce qu’il rencontre et qui retient son attention l’importance correspondante. Tout ce qu’il vit et recherche est important, mais la place qu’il occupe dans le champ de projection de sa propre conscience est la plus importante. Malgré cela, on est capable de diffuser beaucoup de lumière et de chaleur bienfaisante autour de soi.
  6. SOLEIL en VIERGE: Cette constellation entraîne une série de difficultés qui résultent de la contradiction entre la disposition primaire, essentiellement axée sur l’utilité et l’autolimitation, voire carrément sur la sobriété, et la deuxième nature, beaucoup plus légère, car celle-ci veut toujours inciter à dépasser les limites du budget naturel de la vie. Dans de nombreux cas, cela conduit à se sentir trop grand dans sa capacité à se limiter face aux tentations de l’insouciance et à surestimer la valeur de sa propre nature par rapport à celle des autres, mais plus souvent encore à envier secrètement les autres natures moins « prétentieuses » et à les rabaisser un peu en même temps, parce qu’on se sent souvent trop bien pour quelque chose pour lequel les autres sont juste « assez bien ». On aime bien critiquer les autres avec une certaine indulgence supérieure pour les mêmes choses que celles pour lesquelles on n’a pas besoin d’être indulgent envers soi-même, et on est même prêt à pardonner aux autres s’ils sont comme soi-même. La transformation harmonieuse d’une position en soi plutôt discordante ne manque pas d’occasions – seul le premier essai est difficile!
  7. SOLEIL en BALANCE (dans certaines circonstances, un Sextile se forme): Le Soleil étant en Chute, la Lune gagne en force. La position est plutôt harmonieuse, car le sens artistique de la nature Solaire se combine agréablement avec le côté voluptueux de la nature Lunaire. Cette combinaison rend des Hommes enclins à l’indulgence. [460] Il se produit une certaine commodité dans la résistance à toutes les tentations: ce n’est pas grave, une fois n’est pas coutume. On est très facile à séduire, et si on s’est laissé séduire, ce ne sont jamais des « mauvais » garçons qui nous ont tentés; on n’est justement pas un rabat-joie, on est enclin à participer et on est volontiers présent partout où il s’agit d’affirmer la vie. S’il s’avère plus tard que ce qui a été fait de cette manière ne se justifie pas devant une considération ultérieure, c’est sans doute désagréable, mais on l’oublie facilement et la prochaine fois, il se passera la même chose.
  8. SOLEIL en SCORPION (dans certaines circonstances se forme un Carré): Nous avons déjà fait remarquer [cas 17] que cette position adoucit une grande partie du caractère du Scorpion et qu’elle éclaire, réchauffe et rend inoffensive la soif de reconnaissance dans l’âme, qui a généralement un caractère sombre. Ce qui en résulte est à nouveau une addiction que l’on pourrait qualifier au mieux de dépendance à la faveur ou de vanité tout de même provocante. Il y a une tendance à toujours s’éprouver soi-même en étant prisonnier de l’affirmation de la vie, de telle sorte que l’on entreprend les excursions les plus audacieuses, qui prennent souvent un caractère expérimental, afin de voir la force de la première nature toujours confirmée. Il en résulte un certain goût de l’aventure qui imprègne toute la vie (« jouer avec le Feu »).
  9. SOLEIL en SAGITTAIRE (dans certaines circonstances se forme un Trigone): Nous voyons là émerger des types de personnes que l’on pourrait qualifier d’opportunistes; des personnes qui cherchent un moyen d’équilibrer les exigences éthiques de l’impératif catégorique avec les commodités de la vie. Cette fois-ci, nous n’avons donc pas affaire à de sombres fanatiques de la morale, mais à des personnes qui aiment être indulgentes et qui sont donc toujours prêtes à mettre un peu d’eau dans le vin âpre du devoir.
  10. SOLEIL en CAPRICORNE: Il existe ici un certain contraste entre le sérieux sombre qui entoure le signe du Capricorne et la composante joyeuse, le mal de vivre. Les personnes de ce type ont beaucoup de sens pour ce que Goethe proclame dans Schatzgräber comme choix de vie: Le travail le jour, les invités le soir, les semaines acides, les fêtes joyeuses. Il s’agit ici de s’efforcer de profiter de ces jours fériés en voyant son droit à cette soirée confirmé par les autres. On se prépare cette soirée de fête par la satisfaction bien méritée de l’ambition sous forme de reconnaissance, pour laquelle on s’efforce tant. On ne peut [462] pas vivre sa nature de Capricorne sans cette reconnaissance de la part des autres; on en est tributaire. Cela suppose bien sûr que l’on puisse faire profiter les autres des fruits de son travail dans une mesure qui impose justement cette reconnaissance. Il faut donc soit sortir en public avec son travail, soit s’entourer d’un cercle qui fournit les invités du soir.
  11. SOLEIL en VERSEAU (dans certaines circonstances se forme une Opposition): Le Soleil en Exil dans ce signe confère presque à la Lune la signification d’un deuxième Soleil, qui réchauffe la direction fondamentale plus théorique de la première nature et s’efforce de la rendre vivante. La soif de vie peut ici aider à remplacer ce qui manque à la première nature en termes de chaleur vitale, et opposer à l’idéal théorique d’un baiser qui s’adresse « au monde entier » la joie d’un amour extrêmement personnel, qui ne s’adresse pas au plus lointain, mais à chaque fois au prochain – on peut apprendre, avec cette position, à trouver l’amour humain concret par le détour de l’amour théorique.
  12. SOLEIL en POISSONS: Tout d’abord, l’affirmation de toutes les pulsions de vie dans leur association avec la tendance médiumnique à se dissoudre signifie pour le natif un certain danger de se perdre dans des plaisirs superficiels. Dans ce cas, on peut peut-être presque parler de virtuoses de la superficialité, compte tenu de l’exploitation de la composante plaisir. Cela implique une capacité d’adaptation allant jusqu’à l’anéantissement de sa propre vie pour tout type de plaisir et, dans ce contexte, pour des personnes de toutes catégories. En ce sens, on pourrait parler d’apôtres du plaisir. Il en résulte des personnes qui sont extrêmement reconnaissantes pour tout gain de plaisir qu’elles retirent de la vie. Il est compréhensible que ces personnes adoptent une tactique de vie qui leur permet d’être partout des enfants chéris, aussi longtemps que possible. L’inconvénient de cette position réside cependant dans le fait que l’extériorisation décrite ci-dessus, qui ressemble à un don du moi, doit être ressentie comme une dégradation. Ici aussi, comme pour la position du Soleil en Cancer et de la Lune en Lion, nous retrouverons quelque chose de l’estompage des personnages principaux. Mais ici, le dilemme ne sera pas: suis-je un homme ou une femme, mais: suis-je le jouet des autres ou suis-je aussi quelqu’un moi-même? La peur de devenir un jouet sera ici la force motrice de l’évolution intérieure, qui est en effet le secret de la vie de tous ceux qui sont nés avec le Soleil en Poissons.

3.7.2.3. [463]LA LUNE EN SAGITTAIRE

Pour comprendre la caractéristique qu’entraîne cette position de la Lune, nous devons tout d’abord nous rappeler à nouveau les caractéristiques générales du Signe du Sagittaire, que nous avons en effet appelé le Signe du transmetteur qui a reçu la tâche de surmonter son moi inférieur, lié à la terre et à l’hérédité (moi existentiel), par l’absorption de la volonté divine dans la volonté consciente de son moi supérieur (moi essentiel). Dans l’image du centaure, nous avons reconnu l’expression symbolique de cette maîtrise de la pulsion inférieure, encore obscure et non éclairée, et de son intégration dans la volonté divinement inspirée qui, par la force d’une telle inspiration, reçoit la loi de cette intégration – la loi morale, qui représente dans le monde la plus élevée des lois. Cette inspiration morale se manifeste dans l’âme en tant qu’intuition religieuse et crée directement le chemin vers l’attachement à Dieu. De là découlent les autres caractéristiques de la nature du Sagittaire, sur lesquelles nous ne nous étendrons pas plus ici.

Si nous appliquons à la deuxième nature, la nature Lunaire, tout ce que nous avons reconnu à cette occasion comme appartenant à la disposition du Sagittaire, alors « l’intuition morale » qui fait de l’Homme l’exécuteur et l’instrument d’un ordre divin, telle que Lao Tseu la présente dans son chapitre 27 du Tao Te King, se transforme d’une manière étrange. En effet, l’essence de cette intuition morale est que, grâce à elle, tout vouloir doit prendre, devant le forum de la conscience, la forme du « devoir-être », la forme sous laquelle la volonté divine se vit en reflet de la volonté humaine.

Ce devoir-être, la seconde nature le reprend de la première, mais sans l’intuition morale qui lui donnerait son sens éthique. Il arrive ainsi que ce que le Soleil accorde directement au Sagittaire ne parvenant ici à l’Homme par la Lune que sous une forme indirecte, de sorte qu’il peut justement en résulter une déformation de tout ce qui appartient à la prédisposition primaire du Sagittaire. La Lune en Sagittaire incite le natif à considérer toutes les impulsions de volonté qui résultent de sa position Solaire comme l’expression de son intuition éthique, de sorte qu’il se laisse aller à croire qu’il porte en lui une sorte d’oracle infaillible qui lui parle, comme le daimonion de Socrate ou la voix de la Pythie. Cela inspire assez souvent au natif une certaine crainte de lui-même, qui peut s’élever jusqu’au culte de sa propre personnalité. Cela explique aussi – [464] et nous arrivons ainsi au « point sensible » de cette constellation lunaire – l’irritabilité que l’on observe si souvent et qui entre en scène partout où des doutes sur la valeur intrinsèque de cet oracle apparaissent. Il n’est pas rare que l’on cache ses propres principes moraux derrière ceux qui sont généralement en vigueur, afin de ne pas devoir dévoiler le secret le plus intime de la nature Lunaire.

Relions à nouveau la Lune en Sagittaire à la position du Soleil dans les différents Signes du Zodiaque.

  1. SOLEIL en BÉLIER (dans certaines circonstances se forme un Trigone): Ici, le combattant reçoit de sa seconde nature la foi forte en sa mission éthique dans la lutte pour l’idéal. Mais cette foi, parce qu’elle ne naît pas des profondeurs de la conviction éthique, prend facilement le caractère de l’exaltation ou du fanatisme qui n’est pas disposé à s’adresser à quiconque.
  2. SOLEIL en TAUREAU: Position dans laquelle le travail à accomplir dans le champ d’activité délimité est mis en œuvre avec le sérieux religieux d’un acte de culte. On se sent le gardien élu d’une tradition qu’il est douloureux d’ébranler. L’attachement à ce qui a été transmis est défendu avec une épée flamboyante.
  3. SOLEIL en GÉMEAUX (dans certaines circonstances se forme une Opposition): Cette position apporte souvent avec elle la confusion, parce que la base de la stabilité de la vie, la foi en la Pythie toujours prête à rendre des oracles, est ébranlée par la recherche primaire du doute, sans que cette Pythie devienne pour autant superflue; au contraire, elle devient d’autant plus indispensable que l’on doute de son bien-fondé. Il en résulte une grave lutte intérieure qui maintient le natif dans l’incertitude et l’amène finalement à garder son daimonion, ou ce qu’il considère comme tel, secret en toutes circonstances. Cela peut conduire à une étrange insincérité de la vie à l’égard de soi-même, qui prend alors la forme de ce que l’on appelle la superstition, qui persiste avec une force non scellée malgré son indubitable illogisme. C’est là que naissent les sceptiques moraux, les sceptiques religieux et les athées qui sont secrètement croyants du plus profond de leur âme et qui ne voient dans leur athéisme que la forme particulière de la foi que le Dieu qu’ils nient a déposée dans leur âme.
  4. SOLEIL en CANCER: La sensibilité excessive associée à cette position prend ici facilement la forme d’une peur de l’atteinte au sentiment de soi, liée à la croyance en la force [465] de l’oracle intérieur, tout en ayant toujours à l’esprit la possibilité d’une non-reconnaissance de ce fait par l’environnement. Le sentiment d’infériorité qui en découle est cependant surcompensé en même temps par le sentiment de supériorité morale; si cela ne réussit pas, l’amertume chronique en est la conséquence difficile à éviter.
  5. SOLEIL en LION (dans certaines circonstances, formation d’un Trigone): Le Soleil est dans son propre Signe, ce qui, en combinaison avec la Lune en Sagittaire, donne le don de se réjouir de soi-même. Cela pourrait également être considéré comme une sorte de culte de la personnalité. Mais on préférerait en tout cas être adoré par les autres et on accueille volontiers toute marque de faveur par un geste de remerciement qui équivaut à la remise d’une médaille pour services rendus. C’est un état d’esprit ensoleillé qui imprègne la vie et qui dégage quelque chose de la splendeur de l' »héroïsme » antique – la volonté d’un bonheur de vivre sans se soucier de la conscience.
  6. SOLEIL en VIERGE (dans certaines circonstances, formation d’un Carré [cf. cas 21]): Le lien entre le principe d’utilité et le principe éthique constitue ici la principale difficulté. On verra ici émerger des principes qui tentent d’établir un tel équilibre entre l’utile et l’éthique de sorte que l’apparence éthique est en tout cas préservée. Cela ne doit pas être considéré comme de l’hypocrisie, mais comme l’expression de la conviction que ce qui m’est utile doit être éthique, parce que cela ne pourrait pas m’apparaître autrement comme utile! Une fois que l’on a compris ce lien, on peut avoir tendance à s’arranger, par un raffinement de la vie, pour que les actes posés pour des raisons d’utilité puissent être justifiés éthiquement. Cet équilibre n’est pas facile et constitue une partie des difficultés de développement de ceux qui naissent avec cette position. On regarde beaucoup ce qui est « convenable », c’est-à-dire ce qui semble justifié aux yeux de l’opinion publique par « l’usage », afin de l’utiliser comme couverture devant sa propre conscience.
  7. SOLEIL en BALANCE (dans certaines circonstances se forme un Sextile): L’oracle Lunaire est ici un peu mis en retrait et n’est interrogé qu’après coup, lorsque la considération a fait son chemin. Mais il a alors le devoir de justifier après coup ce qui s’est passé en raison de la nature solaire. On a tout de même eu raison ou on l’a « dit tout de suite ». La vaste concilience contre sa propre nature adoucit ici beaucoup la sévérité envers les autres.
  8. [466] SOLEIL en SCORPION: Soleil dans le lieu de Chute de la Lune. Cette position touche fortement à ce que nous avons appelé le point sensible. On exige que l’environnement tienne compte de ce point sensible et on veut absolument être considéré comme doué de cet oracle, on veut être consulté pour que l’oracle soit interrogé en faveur d’autrui. Avec cette position, on se fait volontiers le conseiller des autres et on veut avoir la confiance des autres comme on l’a pour soi-même. On est même enclin à attirer directement la confiance des autres sur soi et on se met en colère contre celui qui, pour une raison ou une autre, ne nous accorde pas cette confiance. D’un autre côté, on est très réjouit pour toute forme de reconnaissance qui se rapporte à la valeur éthique de sa propre personne. C’est comme si l’on voulait inviter les autres à participer à ce culte de soi d’une manière assez intense, et l’on adresse toute sa sympathie à ceux qui sont prêts à le faire.
  9. SOLEIL en SAGITTAIRE (éventuellement se forme une Conjonction): Il s’agit d’une position de leader dans les domaines où la foi est importante. On peut exercer une influence considérable sur les autres, de sorte qu’ils doivent croire en ce que l’on croit soi-même. La force de suggestion qui émane du natif l’entoure de l’aura d’un envoyé des puissances supérieures. Il est relativement facile de convertir les autres à sa propre foi.
  10. SOLEIL en CAPRICORNE: La confiance en l’infaillibilité de l’oracle intérieur trouve un soutien puissant dans la dureté, la cohérence et la persévérance de la nature solaire. La « première impression » prend facilement une importance durable, les opinions une fois formulées ne sont corrigées que difficilement et tardivement. De la combinaison des tendances principales des deux natures naît souvent un sentiment de mission, selon lequel l’action personnelle est vécue avec une importance particulière, comme si elle était toujours liée à l’accomplissement d’un devoir éthique, de sorte que l’on peut ressentir le succès qui se rattache au travail accompli comme la récompense méritée.
  11. SOLEIL en VERSEAU (dans certaines circonstances, formation d’un Sextile): Cette position accroît l’isolement mental dans son propre monde de pensées, déjà donné par la nature primaire, par la tentation supplémentaire de croire à l’infaillibilité de l’instinct moral. Malgré cela, la disposition générale qui en résulte n’est pas intérieurement consolidée, car la nature Solaire, toujours consciente de sa noblesse secrète, s’efforce soigneusement d’éviter toute situation qui pourrait ébranler l’axiome si vital de la valeur intrinsèque. [467] Ici aussi, nous voyons les germes d’un sentiment d’infériorité insidieux qui se cache derrière la force consciente de soi de l’autarcique.
  12. SOLEIL en POISSONS (dans certaines circonstances, un Carré se forme [cf. cas 18): Cette position se situe dans une ligne similaire à celle dont nous venons de parler, à la différence près qu’il ne s’agit pas ici de vouloir éviter un doute intérieur, mais plutôt d’une tendance à se calmer en ayant conscience de porter en soi un oracle et à se satisfaire de l’idée de pouvoir toujours revivre en soi les pulsions inaltérées vers le bien, à approfondir l’idée d’être un Homme bon de telle sorte que l’on n’ait alors plus besoin de prouver cette bonté en travaillant. On sera toujours prêt à servir les Hommes avec sa compassion; mais l’impulsion à aider de manière active en sera justement plutôt diminuée.

1 En allemand: der Überwinder.

2 En allemand: der Überwindersüchtige.

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