Douzième Chapitre

FÊTE-DIEU

Corpus Christi signifie le « corps du Christ », et c’est le jour réservé à la célébration particulière du Saint Sacrement de la Sainte Eucharistie – un jour où nous exprimons notre gratitude à notre cher Seigneur pour nous avoir fourni ce merveilleux moyen de grâce. Comme nous l’avons déjà vu, le Sacrement a été fondé le Jeudi Saint; mais comme ce jour arrive au milieu de la Semaine Sainte, lorsque l’Église est occupée à suivre les derniers événements de son drame évangélique jusqu’à son point culminant dans la Crucifixion et la Résurrection, il semble qu’au Moyen Âge, on ait senti que justice ne pouvait pas être rendue en cette période à une fête aussi grande et glorieuse que celle du Saint-Sacrement. Il existe dans l’Église romaine un système de transfert des fêtes lorsqu’elles tombent malencontreusement; si, par exemple, un jour de Saint devait tomber dans l’octave de Pâques, il serait alors totalement ignoré, mais on le conserverait le premier jour libre après la fin des festivités de Pâques. Ce n’est pas exactement ce qui se fait dans le cas du Jeudi Saint, car il est dûment conservé par une célébration festive élevée le matin, bien qu’il ne soit pas possible de lui donner l’octave qui lui est assurément due. Mais dès que la partie de l’année ecclésiastique symbolique du cours d’initiation est terminée, et que nous sommes libres de consacrer notre réflexion à d’autres sujets sans en rompre l’ordre, la question de la célébration complète et différée de la fondation du plus saint Sacrement est repris et le premier jeudi après le dimanche de la Trinité lui est consacré.

La plupart des Chrétiens considèrent sans doute la Sainte Eucharistie comme un acte de culte et comme un moyen d’obtenir un bénéfice. C’est les deux à la fois, mais c’est aussi beaucoup plus; en célébrant cette grande fête en Son honneur, nous devrions essayer de comprendre ce qu’elle est, ce qu’elle signifie pour nous, ce qu’elle peut faire pour nous, et ce que nous pouvons faire par ses moyens. Voici ce qu’elle est :

  1. Un symbole pour nous rappeler la descente de la Deuxième Personne de la Sainte Trinité dans la matière, et aussi du sacrifice de l’Enseignant planétaire.
  2. Un beau moyen de remerciement et de culte.
  3. Un canal d’aide et de stimulation pour ceux qui y assistent, plus particulièrement s’ils communient.
  4. Une opportunité de travail pour Dieu et pour Son monde.

Ce dernier aspect n’est que peu compris. Il y a eu beaucoup de controverses étonnamment âpres sur ce grand et merveilleux sujet. Plus de haine théologique s’est concentrée sur les différentes opinions au sujet de ce qu’est réellement le Saint-Sacrement que sur n’importe quel autre sujet dans l’ensemble de la théologie, et cela en dit long. Il y a eu un grand nombre d’arguments au sujet de ce qu’il faut entendre par la Réelle Présence du Christ, par ce que signifie la grande doctrine de la Transsubstantiation, et si c’est celle-ci ou l’alternative de la Consubstantiation qui doit être la vraie croyance. Il est difficile aujourd’hui de comprendre pourquoi il y a eu une telle intensité de se sentir concerné par cette question. Il peut y avoir des opinions divergentes, mais il est incompréhensible et pour le moins étonnant que les Hommes doivent se haïr, s’anathématiser et se persécuter à cause d’opinions divergentes sur ces sujets; mais il en a été ainsi tout au long de l’histoire de l’Église. C’est très malheureux, mais nous pouvons au moins espérer que le monde soit un peu plus prêts à admettre que la vérité est une chose à multiples facettes, et qu’il est rare qu’un seul Homme saisisse l’ensemble de la vérité sur l’un de ces grands sujets ésotériques compliqués.

Pour ceux qui possèdent la vue intérieure – la vue qui voit un peu plus que ce que les yeux physiques peuvent voir – le fait de la Transsubstantiation ne fait aucun doute. Nous pourrions nous épargner un certain nombre d’ennuis si nous réalisions exactement ce que signifient les mots auxquels nous avons affaire. La Transsubstantiation signifie le passage d’une position à une autre. Trans signifie à travers. Cela signifie donc un changement de substance. Mais alors, qu’est-ce que la substance? C’est là qu’il y a eu une grave erreur. Il y a le pain, il y a le vin et l’eau. Ils sont placés sur l’autel, et les gens pensent à eux en tant que substance, parce que nous avons l’habitude d’utiliser le mot « substance » pour indiquer des choses matérielles ou quelque chose comme cela; mais ce n’est pas du tout la signification originelle de ce mot, ni celle qu’en avaient les Pères de l’Église qui, il y a plusieurs siècles, en discutaient si vigoureusement. Si l’on pense à sub et stans, les deux mots latins d’où provient notre mot, nous verrons qu’il signifie « ce qui se trouve en dessous ou derrière quelque chose » – c’est-à-dire la réalité de la chose. Ce n’est surtout pas l’apparence ou la matière de la chose; mais c’est la réalité de celle-ci.

L’Église nous dit donc qu’en ce qui concerne ce sacrement, nous devons distinguer ce qu’on appelle la « substance de ce qu’on appelle les « accidents ». Les accidents sont les formes extérieures que prend la substance: le pain, dans ce cas, et le vin; la substance est la réalité qui se cache derrière ces choses.

Ceux d’entre nous qui ont étudié la science de la vie intérieure sont tout à fait conscients du fait que chaque objet ici sur le plan physique a des contreparties dans des formes plus subtiles de la matière. Des étudiants ont fait certaines divisions de cette matière; ils parlent du type de matière qui vient après, qui est au-dessus de la matière physique en lui donnant le nom d’astral, parce que son apparence est généralement brillante. La « matière » subtile suivante, au-dessus de l’astral, est le mental, parce que c’est de ce type de matière que l’esprit de l’Homme est fait. Il n’est, bien sûr, pas question ici du cerveau [brain], mais de l’esprit [mind]. Ceux qui étudient vraiment ce côté intérieur de la nature en viennent à voir clairement un grand nombre de choses qui restent généralement vagues dans la pensée des Hommes, et ils voient entre autres que l’esprit de l’Homme n’est certainement pas l’Homme lui-même, mais un instrument que l’Homme utilise. Il s’agit d’un instrument matériel, bien que la matière dont il est constitué soit beaucoup plus fine que celle que l’on rencontre généralement ici-bas. Tout objet physique a une partie dans le monde astral, mais aussi dans le monde mental et dans d’autres mondes au-dessus, qui s’étendent jusqu’à la divinité qui est en fait tout, car il n’y a rien qui ne soit pas Dieu sous une forme ou une autre. La matière même (la « matière morte » comme certains l’appellent) qui nous entoure est une manifestation de Dieu, tout autant que nous le sommes nous-mêmes, mais d’une manière différente, et à un niveau différent.

On peut raisonnablement penser que ce qui se trouve derrière le pain et le vin – leur contrepartie à un niveau supérieur – est la substance, la réalité de la chose. Si celui qui possède la vue intérieure regarde un morceau de pain ou le vin dans une coupe, il voit derrière lui sa contrepartie en matière supérieure, qui s’appelle la substance du pain et du vin. L’Église a toujours soutenu qu’au moment de la consécration, il y a un grand changement par rapport au pain et au vin, et pourtant nous continuons à les voir – avec l’œil extérieur – comme les mêmes avant la consécration. La doctrine de la transsubstantiation telle qu’elle est habituellement enseignée dans l’Église romaine implique qu’après la consécration, l’apparition du pain et du vin est une illusion. C’est-à-dire que nos yeux physiques voient le pain et le vin, mais en réalité, ces choses ne sont plus du pain et du vin. C’est vrai dans un sens, mais il n’en va pas tout à fait de cette façon. Il est vrai que la réalité derrière ce pain, ce qui l’a fait, et l’a distingué de tout autre comestible, est changée; mais la manifestation physique n’est pas changée, et est exactement ce qu’elle était avant. Nous ne nous faisons donc pas d’illusions lorsque nous regardons ce morceau de pain et que nous disons: « C’est encore du pain. » Bien sûr que oui, sur le plan physique, mais de l’autre côté, les contreparties (et celles-ci, souvenez-vous, sont la substance qui fait que le pain est vraiment du pain) ont été modifiées.

Voici ce que voit un clairvoyant lorsqu’il assiste à la consécration de l’Hostie. Le prêtre dit sur cette hostie le mot de pouvoir: « Ceci est mon corps ». L’hostie physique reste là inchangée, mais la ligne de connexion envers le Divin en arrière-plan, elle, est changée; en un instant, ce faisceau de fils est balayé sur le côté, et sa place est prise par une ligne de feu vivant descendant du Christ lui-même. Ainsi, ce qui était avant une manifestation sur le plan physique de la ligne de communication qui fait et qui signifie le pain, est maintenant une manifestation directe et un véhicule du Christ Lui-même. Une ligne de feu vivant (qui a été décrite avec bonheur comme ressemblant à un éclair de lumière restant immobile) relie cette hostie au Christ, et bien qu’elle soit le pain principal dans son accident et sur le plan extérieur, elle est visible à l’œil clairvoyant non plus comme un vrai pain au niveau supérieur, mais comme un instinct en résonance avec la vie du Christ; et c’est pourquoi cette hostie est alors appelée le « corps du Christ ». Ce n’est pas le corps de chair physique qu’Il portait il y a deux mille ans en Galilée et en Judée; mais c’est vraiment et tout aussi absolument un corps, un véhicule du Christ, une manifestation de Lui sur le plan physique, comme ce corps se trouvait il y a longtemps en Palestine, il est donc absolument juste de dire: « Ceci est Mon Corps. » La substans est le Christ, bien que l’accident physique soit encore une hostie; mais maintenant c’est une hostie consacrée.

Il en va de même pour la consécration du vin et de l’eau dans le calice. Dans ce cas, la ligne diffère en couleur et de certaines autres façons, car ce sont des manifestations des deux natures du Christ; mais elles sont toutes deux Ses véritables véhicules. Elles présentent la présence du Christ, qui a vécu en Palestine, bien qu’elles ne soient certainement pas le sang qui circulait alors dans ses veines. Nous commençons peut-être à voir à quel point ce sacrement est merveilleux. Nous entrons en présence directe du Christ lui-même, même si peu de gens en sont conscients; nous entrons tout aussi véritablement en sa présence que si nous L’avions rencontré dans ce corps d’autrefois. Nous nous tenons littéralement devant le Christ, comme nous l’aurions fait si nous avions vécu à Jérusalem il y a deux mille ans. Non seulement nous sommes en Sa présence et adoration à travers cela, mais nous allons en fait Le recevoir en nous.

C’est une idée fausse, courante chez les ignorants, que d’imaginer que les catholiques vénèrent le pain et le vin. Supposons que nous vivions en Galilée ou à Jérusalem au moment où Il était sur Terre, et que Le croisant, nous tombons à ses pieds en signe de dévotion: serait-ce Son corps physique que nous adorions, ou serait-ce le Christ, qui vit dans ce corps? Bien sûr, ce serait le Christ que nous vénérions; mais la vue du corps physique rendrait les choses beaucoup plus faciles pour beaucoup de gens, et Le rendrait beaucoup plus proche de leur pensée que lorsqu’ils l’adore comme quelqu’un de lointain dans le Ciel. Il en va exactement de même pour la manifestation dans ce glorieux sacrement. Ce n’est pas l’hostie que nous adorons, ce n’est pas le vin que nous adorons; c’est le Christ qui Se manifeste à la vue physique à travers ce vin et cette hostie. Parler d’une telle vénération comme d’une idolâtrie serait le comble de la folie. Il faudrait être d’une incroyable ignorance pour adorer la manifestation extérieure. C’est la réalité en arrière-plan que nous adorons, mais la manifestation extérieure rend cette réalité plus facile à saisir, à comprendre, à atteindre. Nos prières, nos pensées, nos aspirations, sont des forces que nous déversons; et bien que nous les appelions des forces spirituelles, elles sont soumises aux lois de la nature, comme n’importe quelle autre force, de sorte que si un canal est prévu pour elles, elles coulent plus facilement et plus sûrement, tout comme l’électricité coule le long d’un fil. Les mêmes vibrations ne circuleraient pas de la même manière sans le fil; nous avons certainement un autre ensemble de vibrations qui circulent sans fil, grâce auquel nous avons la téléphonie sans fil, mais c’est une autre question.

Il en va de même pour notre déploiement de forces; mieux nous pouvons adorer, mieux nos aspirations s’élèveront. Il existe un canal par lequel elles peuvent passer, et c’est une chose que le Christ nous fournit dans ce très saint Sacrement. Nous pouvons Le prendre en nous; pensez à ce que cela doit signifier. Cette sainte Hostie, qui est en vérité une manifestation du Christ, rayonne dans toutes les directions comme un soleil. Nous prenons cela en nous, et ce formidable rayonnement de puissance spirituelle est en nous. Cela rayonne dans tout notre être, non seulement à travers notre corps physique, mais aussi à travers nos véhicules supérieurs, et à partir et à travers nous, cela rayonne sur tous ceux qui nous sont proches. Pendant quelques heures, après avoir pris ce sacrement, nous sommes nous-mêmes des soleils véritablement spirituels. Faisons en sorte de ne jamais l’oublier – gardons à l’esprit la grâce qui nous est venue, afin de ne rien faire d’indigne envers le Christ que nous portons en nous. Car en vérité ceux qui ont communié sont des Christophes, tel Saint Christophe qui a porté le Christ; ils sont porteurs du Christ en toute vérité; et que celui qui porte le Christ soit pur.

Nous attirons donc cette chose merveilleuse en nous, et ses énormes vibrations agissent sur nous tout le temps. Nous avons nos propres vibrations; nos corps physiques ont certaines ondulations en commun avec elles; ainsi que nos véhicules émotionnels, ainsi que nos véhicules mentaux. Tous ces éléments ont leur rythme régulier, mais ici, parmi eux, lorsque nous prenons ce très saint Sacrement, il y a un ensemble d’oscillations énormément plus élevées et plus fortes. Elles agiront sur les nôtres, et les syntoniseront; elles les apporteront – pas encore au niveau du Christ (si seulement cela pouvait être ainsi!) – mais au moins elles les élèveront grandement par rapport à ce qu’elles étaient auparavant, et à ce moment nous sommes très élevés et développés. Mais nos propres vibrations se produisent en nous depuis des années et des années, tout comme le pouvoir presque irrésistible de l’habitude; et à la fin, elles dominent ces autres oscillations plus glorieuses, qui s’atténuent lentement à mesure que l’Élément sacré se désintègre en nous, comme le fait toute autre nourriture; mais entre-temps, ces ondulations plus élevées ont agi sur les nôtres, et ont très certainement laissé leur marque.

Tout ce qu’elles peuvent faire pour nous dépend en grande partie de notre attitude. Si nous sommes réceptifs, si nous essayons de nous ouvrir à cette sainte influence, chaque communion sera un pas décisif sur notre chemin d’élévation. Si nous sommes négligents et oublieux, si les pensées du monde, des affaires et des plaisirs, viennent nous envahir et nous dominent, nous serons moins influencés que nous aurions pu l’être autrement. C’est ainsi que nous voyons que ce que le Christ peut faire pour nous dépend de ce que nous sommes prêts et disposés à Le laisser faire. Il se tient toujours là; Il frappe; comme Il l’a dit Lui-même, Il se tient à la porte du cœur humain et frappe, et Il attend l’admission; mais Il ne force jamais Son entrée… C’est à nous de Le recevoir, et Il est toujours prêt à Se donner – Il Se donne en effet toujours, si nous le voulons, mais il faut alors être en état de Le recevoir.

Essayons donc de comprendre ce que signifie ce grand et merveilleux Sacrement; nous comprendrons alors pourquoi une grande fête est organisée en son honneur et en reconnaissance de celui-ci. Alors nous nous joindrons vraiment à la célébration du Corpus Christi, car nous saurons au moins quelque chose de ce que signifie ce corps du Christ, et comment, dans Sa grande bonté et son amour, Il nous a fourni ce moyen facile de nous rapprocher de Lui et de ne faire qu’un avec Lui.

Il est évident que nous avons beaucoup à gagner en participant à ce service sublime; pourtant, même cela n’est pas l’objet principal de la cérémonie. Elle nous offre une occasion non seulement d’avancement personnel, mais aussi de travail altruiste. Nous devenons un canal pour sa puissante force, non pas d’abord pour nous-mêmes, mais pour que nous puissions aider au progrès de nos semblables. Cette merveilleuse effusion de puissance divine a été rendue possible grâce à une coopération habilement organisée. Tout d’abord, le prêtre a soufflé une sorte de bulle gigantesque sur les Asperges, car l’Ange de l’Eucharistie voulait ériger une forme-pensée à l’intérieur de laquelle la force divine pourrait être stockée, pourrait s’accumuler jusqu’à ce qu’elle puisse être dirigée et utilisée. Mais pour ce faire, l’Ange doit avoir un champ déjà purifié des pensées verbales; et c’est la fonction de la prière faite pour lui; et il doit avoir le matériel pour sa structure, et cela lui est fourni par notre dévouement et notre affection pendant le service. Ainsi, le grand édifice eucharistique est progressivement construit par l’Ange, et à l’intérieur de cet édifice, le prêtre (par la deuxième encensement fait une sorte de chambre ou de cercueil isolé autour des éléments sacrés, les coupant du reste de l’église, tout comme il avait temporairement coupé l’église du monde extérieur. Dans ce cercueil le plus intérieur, le prêtre commence une sorte de tube qui est le véritable canal de la force; et à l’intérieur de ce tube a lieu le changement au moment de la consécration dont j’ai déjà parlé.

Le Christ lui-même déverse la puissance; afin qu’il puisse le faire facilement et avec le moins d’effort possible, en laissant la plus grande quantité possible de la force être utilisée pour son but réel, l’Ange de la Présence, par la transsubstantiation proprement dite, fait la ligne de feu le long de laquelle Il peut la déverser. Le prêtre, cependant, en poussant son tube vers le haut et en préparant ainsi un canal, a permis à l’Ange de faire cela. Il y a de nombreuses expériences électriques qui doivent être effectuées dans le vide; il est alors bien sûr nécessaire de faire le vide d’abord. Dans notre cas, il faut donc faire le tube avant de pouvoir y insérer cette ligne de communication particulière. Mais le prêtre ne pouvait pas fabriquer ce tube sans avoir d’abord fabriqué un coffret correctement isolé à partir duquel on peut la pousser vers le haut, et il l’a donc isolée des éléments. Le peuple a aidé le prêtre et a fourni le matériel pour l’édifice à travers lequel la force est distribuée lorsqu’elle a été versée. Nous voyons donc que tous ont pris la part qui leur revient dans le processus quelque peu compliqué qui produit un résultat si magnifique.

Ce processus est présenté en détail dans le premier volume de cette série, La Science des Sacrements, dans lequel on trouvera de nombreuses illustrations et diagrammes destinés à aider à rendre son action compréhensible. Il est important que nos étudiants saisissent cette idée que tous les grands services divins sont avant tout destinés à bénéficier au monde entier, et sont, pour ceux qui y participent, d’abord une occasion de travail utile et seulement secondairement un moyen de grâce.

Nous sommes maintenant à la fin de la première division de l’année de l’Église. Nous avons suivi le grand Drame-Mystère de l’Initiation tel que le caractérise la vie du Christ depuis ses débuts jusqu’à sa fin; nous avons célébré le glorieux mystère de la Sainte Trinité et le merveilleux Sacrement de l’Amour du Christ. Nous en arrivons maintenant à la seconde moitié de l’année, qui est principalement consacrée à la mise en pratique des leçons que nous avons apprises, à la diffusion auprès de nos frères de la puissance que nous avons développée en nous-mêmes. Pour nous aider dans nos efforts pour les rendre plus précis et plus concret, nous avons, dans cette dernière partie de l’année, assigné à chaque dimanche une intention particulière qu’il nous a paru souhaitable de mettre en valeur, en composant ou en adaptant un recueil et en choisissant une épître et un évangile plus ou moins appropriés à ce sujet. Vers la fin de ce livre, nous donnerons des explications plus détaillées sur certaines de ces intentions; mais nous commenterons d’abord certaines fêtes prescrites par l’Église, qui, si elles ne sont pas directement liées au Drame-Mystère, sont néanmoins d’une importance considérable. Parmi elles, on trouve les Levers de Notre-Dame, la Bienheureuse Vierge Marie, les Saints Anges et divers Saints. Nous commencerons par les fêtes de la Sainte Vierge.


Source: Charles W. Leadbeater: The Hidden Side of Christian Festivals

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