En rassemblant le matériel, il faut penser sur le long terme. De nombreux discours et conférences souffrent du fait qu’ils sont manifestement préparés à la dernière minute. Un homme d’État faisait remarquer:
Si je ne peux parler que dix minutes, il me faudra une semaine pour me préparer. Si je dispose d’une heure, il me faudra deux jours. Si j’ai un temps de parole illimité, je peux commencer à parler tout de suite.
Pour pouvoir puiser à pleines mains, on ne se contentera pas de rassembler de la matière pour un discours précis, mais on cherchera plus généralement à élargir ses connaissances et sa culture générale par une collecte de matière très diversifiée. Et lors de votre collecte de matières premières, on fera une distinction stricte entre les matières étrangères et les matières propres. Il est préférable de marquer toutes les idées propres, par exemple en les notant entre crochets. Dans le cas contraire, il est facile de perdre la vue d’ensemble de ce qui provient d’autres sources. Mettez les citations entre guillemets et n’oubliez jamais d’indiquer la source exacte (auteur – titre – lieu et année de publication – page). On préférera les sources primaires aux sources secondaires.
Petits conseils pour vous faciliter la tâche:
- Des fiches de la taille d’une carte postale (A6) sont maniables et suffisent amplement.
- Identifiez le contenu de la fiche par un mot-clé.
- Ecrivez clairement et numérotez les fiches.
- N’écrivez que sur un seul côté – cela facilitera la vue d’ensemble par la suite.
- Laissez de la place pour les ajouts et les modifications.
- Soulignez les passages importants; utilisez éventuellement des crayons de couleur et écrivez en différentes tailles.
- Comme Colombo, ayez toujours un petit bloc-notes (A7) et un stylo sur vous! Malheureusement, les pensées, les idées et les intuitions n’obéissent pas beaucoup aux désirs, mais viennent quand elles veulent!
- Il est vivement recommandé d’avoir un fichier dans lequel on rassemble les bonnes idées de toutes sortes, les formulations pertinentes, les citations, les aphorismes et autres fruits de la lecture, même si l’on n’en a pas l’utilité sur le moment.
- L’obligation de mettre des mots sur des idées clarifie les pensées. En écrivant souvent ses pensées, on stimule son imagination.