La psychologie va-t-elle retrouver son âme?

Se définissant unilatéralement comme une science – matérialiste -, la psychologie, comme le relevait déjà Jung dans Synchronicité et Paracelsia, échoue à rendre compte des phénomènes à la première personne – puisque la science dominante n’accepte que les énoncés résolument objectifs et reproductibles -, ainsi que, non  seulement un certain nombre de  problèmes  quotidiens, mais  en  particulier les questions existentielles. De plus, la science dominante est incapable de rendre compte des langages naturelles. En effet, seul le langage mathématique, non ambigu par essence, peut exprimer ce que les matérialistes considèrent être scientifiques. C’est ainsi qu’un modélisateur criminel multirécidiviste continue de sévir.

Torsten Oettinger nous dit qu’on  peut  tirer des  conclusions sur la  psyché à partir du comportement et des rêves des gens, de la culture, de l’histoire de l’humanité et de nombreuses autres sources – mais surtout du langage. En effet, aucun autre instrument ne nous donne autant d’informations sur tout ce qui est pertinent sur le  plan psychique que langage. Tout ce qui concerne une personne trouve son expression la plus importante  et la plus différenciée dans le langage. Pour  cette  raison, il est logique de dériver les structures de la psyché à partir des structures du langage. Par analogie avec la grammaire du langage,  on  pourrait parler d’une « grammaire  de  la  psyché », présentant des caractéristiques similaires au langage en termes de structure, de dynamique  et de contenu de signification.  

La psyché est lié aux choses, personnes  et  autres « formes  d’être » [les substantifs]; aux activités, processus, à la temporalité et aux modalités [les verbes]; aux propriétés et aux qualités [les adjectifs]; et à la relation sujet-objet selon le contexte [syntaxe]. J’appelle ce modèle de base les « quatre principaux aspects de la différenciation », qui sont encore  différenciés  en  23  autres  aspects.

Tout ce qui est psychiquement pertinent est soit d’une importance absolue, soit d’une importance relative,  soit  n’a (presque)  aucune  importance. Je  postule un  ordre  hiérarchique de base  de  ces  importances: l’Absolu  est  décisif et détermine  la  psyché. L’Absolu est supérieur à tous les autres aspects psychiques et les détermine. Les Absolus respectifs déterminent également le domaine interpersonnel. Ailleurs,  j’émets  l’hypothèse que la cause principale des troubles mentaux résulte d’une confusion dans cette hiérarchieainsi lorsque l’ego (la persona), de l’ordre du relatif s’il en est puisque dépendant des rôles sociaux qu’elle assume, prend la place du Soi, qui est l’Absolu de l’individu.

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