De quoi le GIEC est-il le nom?

En 1988, les Premiers ministres canadien et britannique Brian Mulroney et Margaret Thatcher convainquirent leurs partenaires (États-Unis, France, Allemagne et Italie) de financer un Groupe inter-gouvernemental d’étude sur l’évolution du climat (GIEC) sous les auspices du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Organisation météorologique mondiale. Peu après, Madame Thatcher affirma que les gaz à effet de serre, le trou de la couche d’ozone et les pluies acides exigeaient des réponses intergouvernementales. [2] Ce beau discours masquait des objectifs politiques. Il s’agissait pour elle, ainsi que le confirmeront ses conseillers, d’en finir avec les syndicats de mineurs de charbon et de promouvoir une nouvelle révolution industrielle, fondée sur le pétrole de la mer du Nord et le nucléaire. [3]

Le GIEC n’est pas du tout une académie savante de climatologues, mais comme son nom l’indique un « groupe intergouvernemental ». On n’y discute pas de climatologie, mais de politique climatique. La grande majorité de ses membres ne sont pas des scientifiques, mais des diplomates. Quant aux experts en climatologie qui y siègent, ils n’y sont pas en tant que scientifiques, mais comme experts au sein de leur délégation gouvernementale, c’est-à-dire comme fonctionnaires. Toutes leurs interventions publiques sont contrôlées par leur gouvernement. Il est donc grotesque de parler de consensus « scientifique » pour désigner le consensus politique qui règne dans cette assemblée. C’est ne rien comprendre au fonctionnement des institutions intergouvernementales.

Contrairement à ce que pense Greta Thunberg, le GIEC ne prédit pas l’apocalypse à des gouvernements sourds. Il leur obéit fidèlement et élabore avec des climatologue une rhétorique pour justifier des changements politiques que des gens normaux refuseraient sans lui.

Les travaux du GIEC servent de base chaque année à une « Conférence des parties » (COP) signataires de la « Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques » (CCNUCC). La 26 ème édition se tient à Glasgow (COP26). Dans son premier rapport, en 1990, le GIEC considérait comme « peu probable » une augmentation sans ambiguïté de l’effet de serre « dans les prochaines décennies ou plus ». Mais ce qui était la vérité en 1990 est devenu hérétique en 2021.

Les premières conférences étaient consacrées au travail d’information et de sensibilisation du public à l’évolution du climat. Il était clair pour tous que certaines régions deviendraient inhabitables et que certaines populations devraient se déplacer. Ce n’est qu’avec le temps que l’on a commencé à dire que les changements deviendraient d’une telle ampleur qu’ils pourraient menacer la survie de l’ensemble de l’espèce humaine. Ce changement de discours ne s’explique pas par une soudaine découverte scientifique qui aurait remis en cause une vérité d’un jour, mais par l’évolution des besoins des gouvernements.

La société de consommation est au bord du gouffre : on ne peut pas vendre aux gens ce qu’ils ont déjà. Si les industries s’effondrent, les emplois disparaissent et les gouvernements sont renversés. Il n’existe qu’une solution pour éviter cela : par exemple, à la fin des années 90, la plupart des sociétés occidentales étaient informatisées. Il devenait impossible de vendre des ordinateurs. On a donc propagé le canular du siècle : le « bug de l’an 2000 ». Toute l’informatique allait bugger le 1er janvier 2000 à 00h00. Chacun a alors racheté des ordinateurs et des logiciels. Il n’y a bien sur aucun avion qui se soit crashé, aucun ascenseur qui se soit arrêté, aucun ordinateur qui soit tombé en panne. Mais la Silicon Valley était sauvée et l’on allait désormais investir dans des ordinateurs grand public. Aujourd’hui la solution c’est la « transition énergétique ». Par exemple : on ne peut pas vendre plusieurs voitures au même consommateur, mais on peut échanger sa voiture à essence contre une autre à électricité. Bien sur, l’électricité est généralement fabriqué avec du pétrole et exige des batteries aujourd’hui non recyclables. En définitive, avec la transition énergétique la planète sera plus polluée qu’avant. Mais cela, il ne faut pas y penser.

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