Il n’y a guère plus que les ânes pour croire encore en l’efficacité des masques contre les virus respiratoires

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  • Post last modified:24 septembre 2021
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https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/chronique-ndeg70-il-ny-guere-plus-que-les-anes-pour-croire-encore-en-lefficacite

nous disposons de dix études cliniques randomisées, dont une danoise, d’ailleurs, à ma connaissance, la seule réalisée pendant la pandémie de Covid-19 à avoir publié ses résultats (négatifs) et neuf autres études randomisées lors d’épidémies (H1N1, grippe) ayant fait l’objet d’une revue méthodique avec méta-analyse par la collaboration Cochrane, parfaitement indépendante. Leurs conclusions sont que le port du masque chirurgical ne fait pas ou peu de différence avec l’absence de port du masque ; le port du masque FFP2 ne fait pas ou peu de différence avec le port du masque chirurgical. Il ne peut pas y avoir de débat. Dix études solides permettent d’écarter l’intérêt de masque qui ne réduit pas les contaminations par virus respiratoires… Point barre !

Pour mémoire, la liste et les liens vers les chroniques précédentes de François Pesty consacrées aux masques, objets les plus inutiles de la gestion de cette crise, en pointant à plusieurs reprise cette revue méthodique de la Cochrane et mettant aussi en lumière l’absence totale de tests sur les virus respiratoires dans les normes AFNOR qui sont pourtant censées garantir leur soi-disant efficacité :

– N°12 – 21/07/2020 « Bas les masques : une efficacité trop incertaine »
– N°13 – 22/07/2020 « Bas les masques : trop d’incertitudes sur leurs inconvénients, leur tolérance et leurs effets indésirables »
– N°49 – 27/01/2021 « La recommandation sur les masques du Haut Conseil de Santé Public a-t-elle été trouvée dans PIF-GADGET »
– N°54 – 20/03/2021 « Jean-Jacques Brot, Préfet des Yvelines, n’a peut-être pas contracté le covid, mais il est atteint de crétinisme »
– N°63 – 16/06/2021 « La Physique peut-elle déjuger la Médecine et décréter l’efficacité des masques contre les virus respiratoires ? »

Figure 1 : Comparaison entre la transmission des gouttelettes (points rouges) et la transmission des aérosols (points jaunes). Les grosses gouttelettes se déposent près de la source, tandis que les particules d’aérosol plus petites restent en altitude et peuvent dériver sur de longues distances. Une fois inhalées, les très petites particules peuvent atteindre la région pulmonaire plus profondément, tandis que les plus grosses particules sont capturées dans la région nasopharyngée du système respiratoire supérieur.

Les dix raisons scientifiques en faveur de la transmission aérienne du SARS-COV-2 :

1. Les événements super-contaminateurs sont à l’origine d’une transmission importante du SRAS-CoV-2, et pourraient être les principaux moteurs de la pandémie. Des analyses détaillées des comportements et des interactions humaines, de la taille des pièces, de la ventilation et d’autres variables dans des concerts de chorale, des navires de croisière, des abattoirs, des maisons de retraite et des établissements pénitentiaires, entre autres, ont mis en évidence des schémas par exemple, la transmission à longue distance et l’explosion du taux de reproduction de base (R0), discutée plus bas – compatibles avec une propagation aérienne du SRAS-CoV-2 qui ne peut être expliquée de manière adéquate par des gouttelettes ou des contaminations par contact avec des objets domestiques.

2. La transmission à distance du SRAS-CoV-2 entre des personnes se trouvant dans des chambres adjacentes mais jamais en présence les unes des autres a été documentée dans des hôtels de mise en quarantaine.

3. La transmission asymptomatique ou présymptomatique du SRAS-CoV-2 par des personnes qui ne toussent pas ou n’éternuent pas, est susceptible de représenter au moins un tiers, et peut-être jusqu’à 59 % de l’ensemble des transmissions dans le monde et constitue un mode essentiel de propagation du SRAS-CoV-2, ce qui confirme la prédominance du mode de transmission par voie aérienne. L’observation directe montre que lorsque l’on parle, on produit des milliers de particules d’aérosol et peu de grandes gouttelettes, ce qui confirme la thèse de la voie aérienne. À l’appui de cette dernière affirmation, un travail chinois réalisé à Hong-Kong, qui permet d’estimer à seulement 10% des contaminations le mode de transmission par gouttelettes. On constate que la voie aérienne à courte portée est prépondérante à la plupart des distances étudiées, que ce soit en parlant ou en toussant. La voie des grosses gouttelettes ne domine que lorsque les gouttelettes ont un diamètre supérieur à 100 μm et lorsque les sujets se trouvent à moins de 0,2 m en parlant ou 0,5 m en toussant. Plus les gouttelettes exhalées sont petites, plus la voie aérienne à courte distance est importante. La voie des grosses gouttelettes contribue à moins de 10 % de l’exposition lorsque les gouttelettes sont inférieures à 50 micromètres et lorsque les sujets sont distants de plus de 0,3 m, même en cas de toux. Surtout, les auteurs en déduisent pour la pratique que les masques chirurgicaux conventionnels ne sont pas efficaces si la plupart des virus infectieux sont contenus dans de fines gouttelettes, et que les méthodes d’intervention non conventionnelles telles que la ventilation personnalisée devraient être considérées comme des stratégies de prévention des infections étant donné la dominance possible de la voie aérienne à courte distance.

4. La transmission du SRAS-CoV-2 est plus élevée à l’intérieur qu’à l’extérieur et est considérablement réduite par la ventilation intérieure. Ces deux observations plaident en faveur d’une transmission essentiellement aérienne.

5. Des infections nosocomiales ont été documentées dans des établissements de soins où des précautions strictes avaient été prises contre les contacts et les gouttelettes et où l’on a utilisé des équipements de protection individuelle (EPI) conçus pour protéger contre l’exposition aux gouttelettes mais pas aux aérosols.

Un hôpital emblématique aux pratiques d’excellence, le Brigham and Women’s Hospital de Boston, dans le Massachusetts, a, malgré l’emploi systématique des équipement de protection, au premier chef desquels les masques fait face à une énorme épidémie de covid-19. D’ailleurs, à l’hôpital, dans les EHPADs, les soignants, les patients, les visiteurs portent des masques… et cela ne les empêche pas de contracter la maladie! C’est l’évidence même, confirmée par les dix études cliniques randomisées, dont on a parlé plus haut…

6. Du SARS-CoV-2 viable a été détecté dans l’air. Dans des expériences en laboratoire, le SARS-CoV-2 est resté infectieux dans l’air jusqu’à trois heures, avec une demi-vie de 1,1 heure. Le SARS-CoV-2 viable a été identifié dans des échantillons d’air provenant de chambres occupées par des patients atteints de la maladie COVID-19 en l’absence de procédures de soins générant des aérosols et dans des échantillons d’air provenant de la voiture d’une personne infectée. Bien que d’autres études n’aient pas réussi à capturer du virus SRAS-CoV-2 viable dans des échantillons d’air, il fallait s’y attendre. L’échantillonnage du virus aéroporté est techniquement difficile pour plusieurs raisons, notamment l’efficacité limitée de certaines méthodes d’échantillonnage pour la collecte de particules fines, la déshydratation virale pendant la collecte, les dommages viraux dus aux forces d’impact (entraînant une perte de viabilité), la ré-aérosolisation du virus pendant la collecte et la rétention virale dans le matériel d’échantillonnage ». Il faut savoir que «la rougeole et la tuberculose, deux maladies principalement transmises par voie aérienne, n’ont jamais été cultivées à partir de l’air ambiant».

7. Le SRAS-CoV-2 a été identifié dans des filtres à air et des conduits de bâtiments dans des hôpitaux où se trouvaient des patients atteints de COVID-19, alors que ces endroits ne pouvaient être atteints que par des aérosols.

8. Des études portant sur des animaux infectés placés dans des cages reliées par un conduit d’air à des animaux non-infectés, placés dans des cages séparées, ont montré une transmission du SRAS-CoV-2 qui ne peut s’expliquer que par les aérosols.

9. Aucune étude à notre connaissance n’a fourni de preuves solides ou cohérentes pour réfuter l’hypothèse d’une transmission aérienne du SRAS-CoV-2.

10. Il existe peu de preuves en faveur d’autres voies de transmission dominantes, à savoir les gouttelettes respiratoires ou le contact avec des objets domestiques contaminés.

Le fort effet de la ventilation sur la transmission, la nette différence entre la transmission à l’intérieur et à l’extérieur, la transmission à longue distance bien documentée, la transmission du SRAS-CoV-2 observée malgré l’utilisation de masques et de lunettes de protection, la fréquence des événements super-contaminateurs du SRAS-CoV-2, les expériences sur les animaux et les simulations de flux d’air, fournissent des preuves solides et sans équivoque de la transmission par voie aérienne.

Pour conclure :

La prédominance de la transmission aérienne, le virus respiratoire étant transporté dans un aérosol pouvant être aisément inhalé, apporte une explication à l’inefficacité des masques démontrée par une dizaine d’études cliniques randomisées (un essai danois et 9 essais analysés par la collaboration Cochrane).

Faut-il encore rappeler que :

– le virus (SARS-COV-2) lui-même ne mesure que 60 à 140 nanomètres,
– les masques chirurgicaux ne sont pas testés sur des virus respiratoires mais sur une bactérie beaucoup plus grosse, le staphylocoque doré (diamètre de 800 à 1’200 nanomètres ou 0,8 à 1,2 micromètres)
– la norme AFNOR est de ne pas laisser passer au travers du matériaux du masque chirurgical plus de 5% des staphylocoques présent dans l’aérosol test initial.

Alors, à votre avis, si le masque chirurgical laisse passer 5% des particules comprises entre 800 et 1’200 nanomètres, quelle proportion de particules virales de 60 à 140 nanomètres échappera à son filtrage ?

Pour les masques en tissus lavables et réutilisables, ce n’est ni avec un virus, ni avec une bactérie, qu’ils sont testés. La norme AFNOR demande à faire le test avec des particules de chlorure de sodium (sel) d’un diamètre de trois micromètres (3.000 nanomètres) et aussi de ne pas laisser plus de 5% de l’inoculum. Le SARS-COV-2 est 50 fois plus petit !

Je ne peux croire que le gouvernement, les autorités sanitaires, dont le Conseil Pseudo-Scientifique, et tous ces PU-PH bardés de conflits d’intérêts qui ont défilé inlassablement sur les plateaux TV et dans les studios à la radio pour délivrer un message mensonger, étaient dans l’ignorance.

Avoir imposé une telle mesure si contraignante par l’inconfort qu’elle apporte, punitive, et totalement inutile est une véritable barbarie.

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