La théorie de la génération spontanée prétend que la vie apparaît spontanément dès lors que certains éléments sont réunis. Cette théorie est à la base de l’évolutionnisme de Darwin. Béchamp démontre dès 1854 que la génération spontanée est impossible. Il s’oppose en cela à Pasteur et à beaucoup de savants matérialistes de son époque. Il semble en effet que la génération spontanée soit une thèse ad hoc nécessaire pour expliquer. de ce point de vue, comment l’assemblage d’éléments supposés sans vie (atomes et molécules) peut produire un organisme vivant.
Si la théorie de la génération spontanée indique que la vie peut provenir de la matière inerte, celle de la panspermie affirme que la vie ne s’est pas produite sur Terre, mais provient de l’espace. Béchamp affirmera très tôt qu’il s’agit là d’une doctrine erronée, les microbes transportés par les poussières de l’air provenant en fait de la décomposition des êtres vivants après leur mort.
Les microzymas, responsables de la construction des cellules et des tissus
Son travail sur le processus de la fermentation conduit Béchamp à découvrir un rouage essentiel, qui serait à l’origine de la vie: le MICROZYMA. C’est le nom qu’il donne à une microcellule organisée qui bâtit le monde du vivant et synthétise les enzymes ou zymases permettant les réactions chimiques, les combustions et la respiration au cœur des organismes vivants. Voici comment il témoigne de sa découverte, suite à la constatation que, dans certains cas, l’inversion du sucre se produit sans présence de moisissure:
« Il y avait quelquefois telle de mes solutions sucrées où le sucre se transformait sans que je visse apparaître de moisissure proprement dite : j’étais fort surpris. Je donnais mon attention au très léger dépôt, le plus souvent blanc, qui se trouvait au fond des flacons où l’interversion s’opérait sans cause apparente. Or, en examinant attentivement ce dépôt, souvent insignifiant, à un grossissement suffisant, je reconnus que c’étaient de petits corps, plus petits que tout ce que j’avais vu jusque-là. Recueillant autant que je le pouvais de ces petits corps, je constatai qu’ils étaient azotés (substance albuminoïde) , et qu’ils pouvaient, étant isolés et remis dans l’eau sucrée, l’intervertir et agir comme ferments. C’est à la recherche de leur nature, de leur origine et de leurs propriétés que j’ai consacré
plus de vingt ans de ma vie. Ces petits corps étaient des microzymas. »
« Les microzymas sont facteurs (bâtisseurs) de cellules. De proche en proche, ce sont eux qui sont chargés de construire l’être organisé que nous appelons un animal ou un végétal. » Dans des conditions déterminées, ils peuvent évoluer physiologiquement pour engendrer d’autres organismes (bactéries).
Au microscope optique à fond clair, les microzymas se présentent invariablement sous l’apparence de points brillants, doués d’une certaine mobilité, une sorte de mouvement de trépidation, de va-et-vient, de tourbillonnement. On peut les prendre (selon l’angle de l’observation) comme des points noirs ou bien comme des sphères dont le centre est brillant avec un contour sombre. Ils mesurent moins d’un millième de millimètre de diamètre, parfois moins. Ce sont de minuscules granulations (30 à 60 nanomètres de diamètre), animées du mouvement brownien – c’est à dire d’une sorte de danse tourbillonnante perpétuelle – présentes dans tous les tissus vivants, observables très facilement au microscope à partir d’un grossissement de 750.
La composition du microzyma rappelle celle de tous les blastèmes et protoplasma (tissus vivants), ainsi que celle des cellules de levure et de la plupart des tissus vivants, végétaux ou animaux : 80% d’eau environ, du carbone, de l’azote, de l’hydrogène, etc.. Leurs fonctions varient dans les différents centres ou organes du même être.
Il va sans dire que la théorie pasteurienne qui veut que l’intérieur d’un être vivant soit stérile est totalement fausse. Il est en effet fréquent d’observer des germes (bacilles, coques, voire borrelia) dans le sang de personnes en bonne santé.
Béchamp détermine très vite que les cellules sont constituées de microzymas – dans une proportion de 1% – et de matière albuminoïde, eau etc.. C’est vrai aussi pour les tissus comme la fibrine et la mère du vinaigre qui sont des tissus primitifs en quelque sorte, constitués de fibres enlacées, d’eau et de matière albuminoïde. Les microzymas y sont partout… Le tissu collagène – squelette microscopique de tous les êtres organisés (végétaux, insectes, animaux, humains) est bâti sur le même modèle. Béchamp va étudier la structure de ces tissus et des cellules d’abord sur la mère du vinaigre, puis sur des embryons (œufs en particulier).
« Il n’y a pas de doute possible, la Mère de vinaigre est un tissu de microzymas ; ces microzymas sont capables de produire des cellules ou des bactéries, selon les milieux dans lesquels on les oblige de vivre. La nature du monde organisé étant UNE dans ses multiples manifestations, on peut considérer que les granulations moléculaires que j’ai nommées microzymas sont, dans les végétaux et dans les animaux, les travailleuses qui sont chargées de tisser les cellules lorsque les conditions favorables sont réunies. »
Les microzymas sont détruits par l’incinération. Par contre, ils résistent au bombardement d’électrons d’un microscope électronique, ils sont donc capables de supporter la radioactivité. Ce sont les microzymas qui synthétisent les zymases (enzymes) permettant les transformations chimiques au cœur du vivant. Ces zymases sont excrétées à l’extérieur du microzyma et transforment le milieu environnant. Chaque microzyma est par ailleurs capable d’assimiler et de métaboliser des nutriments, et par ce mécanisme, d’effectuer des transformations chimiques considérables au cœur du vivant ; comme la transformation du sucre en alcool… Il est clair que c’est au cœur des microzymas qu’ont lieu la respiration et les combustions inhérentes à la vie.
Les microzymas peuvent se reproduire et se multiplier très rapidement au cœur de l’organisme. Chaque microzyma est spécifique de l’individu où il se trouve – probablement par la réalité des informations inscrites dans son cytoplasme. Ce serait plutôt dû par les informations inscrites dans l’eau vivante qui le constitue que par le biais de l’ADN qu’il contient. En tout cas, il est le dépositaire des informations héréditaires.
En fonction de la qualité du milieu dans lequel ils baignent (qualités bioélectroniques, nutriments, vitamines) et des informations génétiques qu’ils véhiculent, les microzymas vont pouvoir construire les cellules, les tissus, les organes … et les bactéries pour les travaux nécessitant plus de « force » ! Toutes les constructions faites par les microzymas peuvent être démontées et nous retrouvons les microzymas vivants une fois ce démontage effectué.
Après la mort d’un être organisé, les microzymas vont construire des bactéries pour démonter la matière azotée et constituer ainsi l’humus fertile. Ce qui explique le cycle de la vie. Il est probable que les informations génétiques se « diluent » en quelque sorte pour permettre l’éclosion de nouvelles formes de vie.
La redécouverte des microzymas
À la fin du XXe siècle, les géologues Virginia Miller, Robert Folk, Philippa Uwins en Australie et Olavi Kajander en Finlande les redécouvrent les mircozymas, fossilisés dans le calcaire et la craie et les baptisent nanobes ou nanobactéries.
Ils retrouvent leur caractère quasi immortel, constatent leur présence dans les lithiases rénales, biliaires ou dans les plaques d’athérome. Avec la microscopie électronique, l’équipe de Philippa Uwins a pu confirmer que le MICROZYMA apparaît comme une microcellule mesurant entre 30 et 60 nanomètres de diamètre. Cette microcellule est limitée par une membrane, elle réagit positivement aux réactifs ADN, et surtout elle contient un cristal de SILICIUM. Rappelons que le silicium joue un rôle fondamental dans nos machines informatiques, préservant notamment l’information codée au niveau physique…
Revenons aux humanoïdes… Les informations les plus stables, celle qui caractérisent l’individu (génétique héréditaire) se trouvent probablement dans l’eau du cytoplasme, à l’intérieur de la membrane qui le délimite. D’autres informations se trouvent également dans le milieu aqueux dans lequel baigne le microzyma. Mais c’est au niveau du cytoplasme que les réactifs ADN sont positifs, ce qui laisse supposer que le microzyma a besoin de cette structure pour les transformations complexes qu’il produit lors de l’assimilation des aliments. C’est probablement là que sont fabriquées les hormones qui orchestrent la croissance de l’embryon, bien avant l’apparition du système nerveux.
Le milieu aqueux dans lequel baigne le microzyma est quant à lui beaucoup plus variable et labile. Cela suggère que c’est en lui que se produisent les somatisations, résultats de nos fréquentations environnementales: ondes électromagnétiques, médiateurs chimiques, neurotransmetteurs, hormones diverses, nutriments, médicaments et pesticides divers, et aussi sans doute des informations plus subtiles – psychiques – comme la souffrance des animaux ou des végétaux martyrisés et objetisés que nous consommons.
La membrane joue un rôle capital dans la dans la cellule, est capitale. Ainsi, elle laisse passer certaines substances qu’elle choisit très précisément en fonction des besoins de la cellule. Elle est capable d’inverser les lois physico-chimiques de l’osmose! La membrane cellulaire met les microzymas qui se trouvent à l’intérieur dans des conditions constantes de milieu, assurant leurs fonctions et leur forme. [PK: le bonheur, c’est réaliser sa forme!] Mais qu’on ne s’y trompe pas, si des conditions sont nécessaires pour que les microzymas puissent agir selon leur nature, le véritable acteur est bien le microzyma:
Le microzyma est immanent quand on le compare à la cellule ; c’est lui qui est le support de l’action vitale, de la vie;
c’est lui qui est l’élément organique primordial. »
D’ailleurs, ce sont les microzymas eux-mêmes qui réalisent l’environnement dans lequel ils peuvent s’exprimer:
Dans tous les cas, nous surprenons les microzymas se comportant de la même façon : ils se réunissent, se tassent sous forme d’une sphère, et ainsi réunis, ils se sécrètent une enveloppe, et la cellule est constituée. C’est là le résultat immédiat de l’observation, non pas le fruit d’un système préconçu.
Il est clair que VIRCHOW s’est trompé en croyant que la granulation moléculaire n’est pas organisée, n’est pas vivante et n’est pas douée d’activité ; il a partagé l’erreur commune à tous les physiologistes, à tous les histologistes et à tous les chimistes. En réalité, ce n’est pas la cellule qui est le support de l’activité vitale, ce n’est pas en elle que réside primitivement cette activité; c’est dans le microzyma. Et c’est parce qu’il en est ainsi que la cellule ou un tissu quelconque ne sont pas le produit d’une génération spontanée; c’est parce qu’il en est ainsi que la cellule formée par les microzymas dans des expériences in vitro aussi bien que dans l’organisme, n’est pas le résultat de l’action d’une force semblable à celle qui détermine la cristallisation .
Par cristallisation, Béchamp fait allusion aux différentes théories de la génération spontanée. On peut penser plus particulièrement à celle qui remonte à Aristote au moins et qui suggère que le vivant organisé est le produit de l’action de la chaleur du soleil sur les milieux aqueux.
Visions de la vie et du monde profondément changées
Ces quelques observations de départ que nous reprenons de Béchamp remettent déjà fondamentalement en question les dogmes suivants:
- Le dogme de la cellule vue comme unité de base de la vie, selon Virchow.
- Toutes les “mythologies” de la division et de la reproduction cellulaire telles qu’elles sont enseignées à l’école, au lycée ou en faculté (mitoses, méiose).
- La notion de cellule vue comme une “entité indépendante” pouvant par conséquent devenir notre ennemie – comme dans les processus cancéreux. Un cancer est toujours un processus cohérent, les microzymas bâtissent non seulement les cellules « turbo » que sont les cellules cancéreuses, mais aussi toute l’intendance: vaisseaux sanguins et lymphatiques, nerfs, etc.. Un cancer ne met jamais la vie de l’individu en danger direct s’il n’y a pas de carence flagrante en vitamines, sucre ou autres éléments vitaux.
Ces dogmes reposent sur une démarche expérimentale complètement biaisée: là où Béchamp passa patiemment des années à observer au binoculaire le vivant, il faut bien comprendre qu’aujourd’hui notre prétendue connaissance du vivant à l’échelle microscopique, repose sur des observations effectuées sur des tissus morts, ayant subi un protocole de préparation pour le moins tortueux – il va de soi qu’il est parfaitement logique de tuer la vie que l’on désire observer… n’est-il pas?
Source: LES MICROZYMAS – Une découverte fondamentale du Pr. Antoine Béchamp, d’Alain Scohy, docteur en médecine, scohy@protonmail.com, www.alain-scohy.com