3.1.2. Les Planètes en tant qu’entremetteuses

C’est une forme particulière de la mémoire que nous avons ici devant nous, qui se présente comme la répétition du même dans les pensées, ensevelissant l’unique, l’irrépétable, comme la conscience devenue vivante en nous du rythme du monde lui-même, dont elle est devenue une image réduite, comme par exemple l’image rétinienne est une image réduite du « dehors ».

[333] Nous voulons prendre comme point de départ de nos réflexions sur le monde Planétaire et l’Homme cette fonction de mémoire de la conscience humaine, par laquelle celle-ci prend possession du rythme du monde, et voir en elle un pont d’une importance similaire à celui que le corps humain nous a offert entre le « moi » et l’univers.

Rappelons-nous que nous avons déjà fait la connaissance de deux ponts de ce type, qui indiquaient au Moi « unique » le chemin vers l' »extérieur » en tant que médiateur: le corps humain en tant que pont physique et le nombre en tant que pont spirituel, entre lesquels se trouvaient la souffrance et la douleur en tant que couleur d’expérience psychique ou en tant que coefficient de liaison psychique. En tant que force spirituelle reproductrice, la fonction de mémoire, née du rythme du monde, nous permet également de reconnaître un côté physique, un côté psychique et un côté spirituel, dont l’essence ne nous sera révélée que par la fonction Planétaire.

De même que l’esprit humain inventif a cherché à capter le rythme stellaire du mouvement Planétaire dans la merveille technique de l' »horloge » et lui a ainsi créé une caisse de résonance physique, de même le corps humain vivant est une sorte d’horloge organique dans lequel une force de ressort inconnue maintient le rythme des battements du cœur, de la respiration, de la circulation des humeurs, de l’alternance des états vitaux de veille et de sommeil, de l’alimentation et de l’élimination des substances résiduelles.

Mais ce mécanisme d’horlogerie du corps humain vivant, dans lequel s’éprouve ainsi la mémoire du monde de l’inconscient humain, nous révèle aussi un aspect spirituel, dans la mesure où ce déroulement périodique de la vie du corps obéit à une loi numérique qui a son modèle dans les cycles Planétaires, à ceci près que les nombres et leurs relations mathématiques, qui obéissent à cette loi numérique, prennent maintenant la forme de valeurs d’expérience qui, dans leur rythme, ressemblent à l’alternance de la marée basse et de la marée haute, comme le chemin circulaire de toutes les aspirations humaines, dont le cours périodique peut être observé aussi bien dans la vie de l’individu que dans le cours historique de l’évolution humaine. Et de même qu’une horloge parfaite devrait posséder la propriété de se corriger sans cesse elle-même, sans aide constante, grâce à un système de sécurités et de régulateurs intégrés qui seraient commandés par le cours du monde lui-même, de même il existe effectivement dans l’organisme humain un régulateur qui se manifeste dans l’âme sous forme de souffrance et de douleur lorsque l’horloge a besoin d’être corrigée, lorsqu’elle est sur le point de se tromper, lorsqu’elle est en avance [334] ou en retard. C’est encore la fonction Planétaire qui est appelée à assurer le pilotage du cours de la vie et à placer l’être humain le plus « correctement » possible dans le temps, dans son temps, celui dans lequel il est venu sur cette Terre depuis l’éternité.

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