L’article 7 du projet de loi olympique a été adopté par les députés ce 23 mars, avec 59 voix pour (majorité présidentielle – LR – RN) face à 14 contre (Nupes). Seuls 73 parlementaires ont participé à ce pas de plus vers le contrôle social à la chinoise. Les autres étaient en train de cuver les cuites à répétitions prises à la buvette de l’Assemblée. Ah, la soupe est bonne pour ces acteurs minables dans la pièce « Opposition contrôlée »…
Le 17 mars, ces champions de l’absentéisme et du cirque politicomerdiatique déplorable avaient reçu de certains de leurs homologues européens une lettre les exhortant à s’opposer à cet article du projet de loi sur les JO. Ils soulignaient qu’une majorité, au sein du parlement européen, pourrait prochainement se prononcer en faveur d’une interdiction du recours à l’intelligence artificielle pour analyser les images de vidéosurveillance.
Pour un pays démocratique comme la France, encourager ces pratiques serait au contraire donner carte blanche aux régimes répressifs du monde entier pour qu’ils fassent de même avec leurs propres citoyens.
mettaient en garde les eurodéputés dans leur lettre, avant d’insister:
Avec cette loi, la France endosserait le rôle peu reluisant de « leader » des politiques de surveillance dans l’Union européenne.
L’article 7 de la loi prévoit à titre expérimental [ah ah ah…] que la sécurisation «de manifestations sportives, récréatives ou culturelles» d’ampleur puisse recourir à des algorithmes. Les Jeux olympiques sont en ligne de mire mais l’expérimentation, qui doit s’arrêter fin 2024, pourrait démarrer dès la promulgation de la loi, et concerner par exemple la prochaine Coupe du monde de rugby en septembre-octobre.
Le but affiché: analyser les images captées par des caméras ou drones pour détecter automatiquement des faits ou gestes potentiellement à risque.
Une fois encore, les députés non absentéistes ont démontré la démission totale de leur charge et donc leur totale inutilité, si ce n’est que d’essayer de donner un coup de verni démocratique à la ripoublique bananière et dictatoriale française. C’est ainsi que le champ d’application de la loi reste à définir… par le ministre aux ordres de Jean-Michel et de la clique de Davos. La liste des «événements» à détecter doit, en effet, être fixée par… décret.
Lors des débats, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a cité en exemple
un départ de feu, des goulots d’étranglement de population, un colis ou un sac abandonné», mais «pas les sweats à capuche
a-t-il assuré.
Les quelques députés de la Nupes présents pour faire accroire au processus démocratique ont singer l’inquiétude sur le dévoiement possible de cette technologie, craignant que les JO ne soient qu’un «prétexte» pour ouvrir la voie à une généralisation de ce type de surveillance de la population. De son côté, Nicolas Dupont-Aignan a défendu un amendement visant à supprimer cet article 7, déclarant:
De son côté, l’exécutif insiste sur les garde-fous, l’absence de reconnaissance faciale et sur la nécessité de sécuriser les Jeux et les millions de spectateurs attendus.
Les associations de défense des libertés sont contre, tout comme le Conseil national des barreaux.
Les débats ont beaucoup tourné autour du caractère «biométrique» ou non des données, pour par exemple permettre d’isoler et suivre une personne. La majorité et le gouvernement assurent qu’elles ne revêtent pas ce caractère. «Ce seront forcément des données biométriques», a insisté l’élue écologiste Sandra Regol.