Le pratiquant devrait respecter les règles suivantes.
La posture pour le pranayama peut être n’importe quelle position assise confortable, de préférence sur une couverture placée au sol. Les deux asanas méditatifs, sukhasana et vajrasana, sont particulièrement adaptées à ce stade précoce¹. Plus tard, à mesure que votre corps deviendra plus souple, nous vous introduirons aux meilleures asanas méditatives pour la pratique du pranayama – padmasana, siddhasana, etc.². Souvenez-vous que le corps doit être détendu et le dos maintenu droit sans aucune tension.
Les vêtements portés doivent être aussi légers et aussi amples que les circonstances le permettent. Cela est important afin que l’abdomen puisse s’étendre sans restriction pendant l’inspiration profonde. En particulier, ne portez pas de ceintures ou de corsets, etc. Essayez de vous garder au chaud pendant la pratique. Bien que la respiration accentuée génère une chaleur corporelle accrue, il est généralement une bonne idée de vous envelopper d’une couverture.
Le lieu de pratique doit être propre, calme et bien ventilé afin que l’air dans la pièce soit bien oxygéné et exempt d’odeurs désagréables. Cependant, il ne devrait pas y avoir de courant d’air violent. La pièce doit être exempte de tous types d’insectes. Si possible, essayez de pratiquer au même endroit tous les jours afin de créer progressivement une atmosphère calme et propice à vos pratiques de yoga quotidiennes.
Le meilleur moment pour la pratique est tôt le matin après les asanas et avant la méditation. On devrait pratiquer au moins une demi-heure avant de prendre de la nourriture et quatre heures après un repas. Pour cette raison, avant le petit-déjeuner est un moment particulièrement adapté. Le pranayama peut être effectué à d’autres moments de la journée, mais il est plus difficile de respecter toutes les restrictions. Le soir est un moment raisonnablement bon pour pratiquer, à condition de respecter les restrictions alimentaires.
Concernant la nourriture, il est très difficile de pratiquer le pranayama correctement si l’estomac et les intestins sont complètement pleins. Cela empêche la contraction et l’expansion de l’abdomen pendant la respiration profonde. Il y a un dicton des anciens yogis: «Remplissez la moitié de votre estomac de nourriture, un quart d’eau et le quart restant d’air.» Afin d’obtenir les plus grands bénéfices du pranayama, une modération raisonnable dans l’alimentation est essentielle.
Il est préférable de vider les intestins autant que possible. Encore une fois, cela permet un mouvement moins restreint et plus grand de l’abdomen pendant la respiration.
Un blocage nasal rend très difficile la pratique du pranayama. On ne devrait définitivement pas respirer par la bouche à moins qu’une pratique particulière de pranayama ne l’exige. Par conséquent, jala neti devrait être fait si nécessaire avant de commencer la pratique³.
La conscience est une partie essentielle du pranayama. Il est important d’être conscient des mécanismes de la pratique et de ne pas la laisser devenir automatique. Si l’esprit devient distrait – et cela est possible –, ne devenez pas frustré ou essayez de supprimer la tendance vagabonde; essayez seulement de réaliser que votre attention est ailleurs. C’est difficile, car quand notre attention est ailleurs, nous sommes normalement si impliqués dans la distraction que nous ne réalisons pas que nous avons cessé d’être conscients de la pratique du pranayama. Tout est oublié, jusqu’à ce qu’un certain temps plus tard nous réalisions que notre esprit n’est pas sur la pratique. Le simple fait de devenir conscient de la distraction dirigera notre attention de nouveau vers les mécanismes du pranayama.
Une respiration violente n’est pas recommandée pendant le pranayama. Beaucoup de gens enseignent le pranayama comme si les poumons étaient une paire de pompes mécaniques robustes. Les poumons sont forts mais ils sont aussi sensibles et devraient être traités avec respect. La respiration devrait être contrôlée et sans aucune tension. Si vous devez utiliser une force excessive ou une tension, alors vous ne faites pas le pranayama correctement. Les débutants, en particulier, devraient lentement et systématiquement développer de plus en plus de contrôle sur les fonctions respiratoires. Si l’on essaie de maîtriser le pranayama en une semaine par une inspiration, une rétention et une expiration forcées, alors plus de mal que de bien en résultera. La devise est « lentement mais sûrement ».
S’il y a le moindre inconfort pendant le pranayama, il devrait être arrêté immédiatement. Si cet inconfort persiste, alors consultez les conseils d’un enseignant compétent de yoga.
Notes
¹ Livre I, Leçon 2, Sujet 5 ² Livre I, Leçon 7, Sujet 2 ³ Livre I, Leçon 1, Sujet 2

