La question se pose maintenant de savoir si un concept de mots-clés ne suffit-il pas. L’expérience montre toutefois qu’en cas de travail préparatoire minutieux, la première version des mots-clés est souvent difficile à lire en raison des ratures et des ajouts.
La deuxième conception par mots-clés doit être soigneusement rédigé, clairement ordonné et lisible. Plus on a d’expérience en tant qu’orateur, plus le concept de mots-clés sera finalement serré. Parfois, on n’a plus besoin que d’un aide-mémoire, par exemple la structure de base des différentes parties du discours.
Dans ces dernières années, Wolf von Nielbelschütz n’utilisait pour ses discours plus que des mots-clés écrits sur de petits blocs, parfois avec une phrase centrale à laquelle il tenait particulièrement, le reste étant formulé librement pendant qu’il parlait. Comme la langue était à sa disposition avec une aisance et une précision parfaites, il pouvait s’adapter à la capacité de réception de son public pendant qu’il parlait – il est impossible de reconstruire à partir de ces mots-clés l’exposé qu’il a tenu, à l’époque, dans toute sa vivacité et toute sa beauté linguistique.
Quoi qu’il en soit, avoir un concept de mots-clés à sa disponibles procure au moins un sentiment de sécurité; même si vous pensez ne pas avoir besoin. Et il se peut en effet que vous ne consultiez que rarement votre manuscrit pendant la présentation. Et c’est tant mieux!