À l’aide du concept établi avec les mots-clés, l’exercice de mise en forme stylistique de la partie principale, de l’introduction et de la conclusion commence. La plupart du temps, l’introduction et la conclusion ne peuvent être rédigées que lorsque la partie principale est disponible, car elles doivent toutes deux s’y référer.
C’est pourquoi il n’est souvent pas heureux de vouloir commencer par l’introduction lors de la préparation, car il se peut que l’on n’ait pas encore une vue d’ensemble de la partie principale et du résultat du discours. De nombreuses introductions préparées à l’avance paraissent ensuite bancales, sans lien avec la partie principale et la conclusion. Révisez votre discours en sous-parties; tenez-vous en aux mots-clés comme garde-fou, mais reformulez à mi-voix chaque partie jusqu’à ce qu’elle convienne parfaitement. C’est la manière la plus facile de surmonter l’écart qu’il peut y avoir entre la forme écrite et l’énonciation orale. Ce pétrissage de la matière, cette création de mots toujours renouvelée, conduit à une grande assurance dans la pensée orale.
Niebelschütz parlait son texte pendant qu’il l’écrivait, il le lisait et le relisait à haute voix, il vérifiait la clarté et l’efficacité de la construction des phrases et de l’enchaînement des idées, il peaufinait et simplifiait jusqu’à ce que l’ensemble résiste à son autocritique impitoyable et lui soit familier presque mot pour mot.