Le cardinal allemand Gerhard Ludwig Mueller a accusé «l’élite financière» – citant Soros, Gates et Schwab – d’instrumentaliser la crise du covide pour instaurer un «contrôle total» des populations. L’ancien évêque de Ratisbonne – aujourd’hui prince de l’Eglise catholique – a tiré à boulets rouges sur une certaine «élite financière», qui profite selon lui de la crise du Covid-19 pour «faire avancer son agenda». «Les gens qui sont assis sur le trône de leur richesse», voient une «opportunité de faire avancer leur programme», a accusé l’homme d’église dans un extrait d’entretien (non encore diffusé en intégralité) publié sur les réseaux sociaux le 06 décembre 2021 par l’Institut Saint-Boniface, un site traditionaliste autrichien.
Le septuagénaire, qui a été entre 2012 et 2017 préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, un organe essentiel de la curie romaine qui a pour mission de «faire connaître et garder la foi», avant d’être démis de ses fonctions par le pape François, a estimé que le Covid-19 a semé le «chaos» et des «troubles» non seulement en raison du «manque de connaissances» sur la transmissibilité et la dangerosité du virus lui-même, mais aussi de la volonté des super-riches de «saisir une opportunité de mettre les gens au pas». Les élites financières mondiales instrumentaliseraient selon lui désormais la pandémie et les mesures restrictives adoptées par les gouvernements afin de lutter contre la propagation du virus pour soumettre les gens à un «contrôle total» et mettre en place un «Etat de surveillance» mondial, a-t-il ajouté.
Parmi les personnes prétendument à l’origine de ce projet, les milliardaires Bill Gates et George Soros ainsi que le président du Forum économique de Davos, Klaus Schwab, ont été cités par le cardinal. «Cela n’a rien à voir avec la démocratie», s’est encore insurgé le prélat, pour qui les élites financières voudraient créer un «homme nouveau», qui serait à leur «image et à leur ressemblance».
Contacté par DPA, le cardinal a confirmé ses propos et affirmé qu’il rejetait la logique consistant à classer «automatiquement du mauvais côté» ceux qui critiquent l’«élite financière». Il en a profité pour tancer une nouvelle fois «l’influence illégitime des élites super-riches dans divers pays».
Le Vatican n’a pour l’instant pas fait de commentaire. Pas plus que la Conférence épiscopale allemande, qui a simplement réitéré son appel à la vaccination.