1.5.2. Zodiaque et planètes

Et nous nous rapprochons ainsi de l’une des doctrines fondamentales de l’ancienne astrologie, qui classait les sept planètes qu’elle connaissait dans un ordre particulier et les associait à nouveau aux douze sections du zodiaque, de telle sorte qu’elle attribuait à chacune des douze sections une planète particulière:

Figure 1.5.6

Il semble que cette attribution doive exprimer une connaissance qui jaillit du sentiment cosmique fondamental selon lequel ce sont les sept planètes du système solaire qui se placent comme une sorte d’échelle de médiation à sept chiffres entre la totalité des forces du zodiaque et la capacité de l’Homme à recevoir ces forces, de sorte que le nombre de sept de ces planètes serait en relation secrète avec la septénaire du chemin de développement de l’humanité, [85] dont les impulsions rayonnent depuis le domaine du zodiaque.

Et plus encore: à l’exception du Soleil et de la Lune, qui n’occupent chacun qu’un signe du zodiaque, chacune des cinq autres planètes occupe deux cases du zodiaque dans un ordre strict et symétrique qui rappelle dans sa structure la constitution du nombre 7, le Soleil et la Lune d’une part et le couple Saturne d’autre part présentant une sorte de noyau du système autour duquel les cinq autres planètes sont disposées symétriquement, et se regroupent de la même manière que les trois degrés de développement de l’échelle à sept degrés de la constitution humaine le faisait autour du noyau 4.

Une comparaison s’impose à notre pensée, directement tirée de la dernière conquête de la technique humaine.

L’esprit d’invention humain a su faire des ondes électriques à haute fréquence le vecteur des modulations les plus fines du langage humain des mots, des sons et des signes. Mais ce qui a été ainsi confié au rayonnement électrique ne peut devenir audible qu’en intercalant des filtres adaptés à la capacité de l’oreille humaine, dont la tâche est de transformer les ondes à haute fréquence du rayonnement électrique de telle sorte qu’elles puissent être abaissées dans le domaine de la perceptibilité par l’organe sensoriel humain. La technique appelle ces filtres des transformateurs à basse fréquence.

[86] Imaginons un instant que les planètes soient de tels transformateurs à basse fréquence, dont la tâche est de rendre audible le langage du rayonnement zodiacal, sinon inconcevable pour l’organisation humaine actuelle – que pourrait représenter l’échelle à 7 degrés de cette transformation, selon quelle loi pourrait-elle être formée, sinon selon la loi de l’échelle de sa disposition à ressentir, prédisposée dans l’entité humaine elle-même – la théorie de la double échelle de développement de l’Homme – embryon de Dieu –, la double suite des quatre Éléments, dont le milieu, la Terre, représente le maillon commun aux deux suites. Si nous essayons de suivre ces pistes de réflexion pour vérifier le bien-fondé de ce qui se présente jusqu’à présent comme une simple supposition – en reproduisant sur le chemin de l’expérience intérieure tout ce qui, vu de l’extérieur, a été une impulsion et un indice pour une telle supposition –, nous parvenons à nouveau à cette vision ésotérique que nous avons déjà décrite dans le deuxième exposé. Nous nous sentons pour ainsi dire comme le pore d’un corps géant, rempli de la substance du « je » humain, qui nous présente à l’intérieur le même visage que nous lui présentons à l’extérieur; la surface de contact commune était la peau ou l’enveloppe de notre corps, qui représentait symboliquement l’ensemble de notre corps en tant que pont commun entre l’en haut et l’en bas – c’était le premier contact ésotérique avec le zodiaque en tant qu’archétype de la figure humaine. Mais ensuite, nous avons détourné notre attention de l’expérience de cette correspondance formelle entre le macrocosme et le microcosme et nous nous sommes plongés dans la correspondance, si je puis dire, fonctionnelle – dans le fait de l’échange de vie entre le macrocosme et le microcosme.
C’est ainsi que nous sommes parvenus à la perception de notre lien originel à travers le rythme de l’unité toujours renouvelée dans la dualité, à l’expérience de la respiration cosmique, dont la manifestation extérieure représente tout autant les deux phases de l’inspiration et de l’expiration en tant que manifestation physiologique de la vie – que l’oscillation et la rotation des planètes à l’extérieur. Nous sommes ainsi parvenus à reconnaître l’oscillation ou le rythme comme la forme originelle dans laquelle se vit toute intégration de la partie dans le tout; mais dans la mesure où une fonction numérique s’est ainsi simultanément placée devant l’expérience intérieure, nous avons en même temps reconnu dans cette vision du lien vital de la partie avec le tout la preuve de l’axiome numérique 3=(1+2)=1, qui revient à lui-même!

Si nous considérons maintenant, avec cette représentation de base, le [87] rapport entre le zodiaque et les planètes, tel qu’il se présente à l’Homme, il ne nous est pas difficile de voir dans la fonction planétaire une image de la respiration cosmique qui relie l’Homme en tant que microcosme au zodiaque en tant que représentant du macrocosme – comme le lien rythmique pulsant qui, tel un cordon ombilical surdimensionné, sert à l’échange de nourriture entre l’embryon de Dieu qu’est l’Homme et le terreau céleste qui alimente son développement.

Nous avons aujourd’hui la tâche d’éclaircir la signification profonde de cette pulsation par laquelle notre petite vie humaine terrestre est liée au monde des étoiles – cette vibration à deux phases par laquelle l’unité vivante s’établit toujours à nouveau dans ce monde révélé. Et nous reconnaissons maintenant que le septénaire est lui aussi une telle oscillation à deux phases, entre deux phases opposées en trois parties:

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Figure 1.5.7

dont l’unification – la liaison – est actuellement réalisée par le membre commun qu’est la Terre.

Et c’est ici à nouveau un très grand homme qui a vu la cause première de tous les mouvements circulaires des planètes dans une révélation spirituelle. Cet homme, on peut le placer à côté de la cosmogonie de Kant et de la loi fondamentale biogénétique d’Ernst Haeckel. Isaac Newton a reconnu que ce mouvement circulaire était le résultat d’un équilibre entre deux impulsions opposées: l’une qui tend vers le centre – la force centripète – et l’autre qui fuit le centre – la force centrifuge.

Source: Das Testament der Astrologie, tome 1, Oskar Adler, 1930-38

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